ÀLA BIBLE: Galates 2:20 «J’ai été crucifié avec Christ; ce n’est plus moi qui vis, mais Christ vit en moi; et la vie que je vis maintenant dans la chair, je vis par la foi dans le Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est donné pour moi. PARLONS Une jeune femme m’a écrit []
Quand quelqu’un se définit, il commence souvent par “Je suis…”. Je suis psychologue, cuisinier, une personne tendre, râleuse…Mais cela n’est pas vrai, personne n’est rien -en essence- de plus qu’une autre. Qui se définit de cette manière oublie de nombreux autres aspects de n’est totalement psychologue, ni totalement cuisinier, tendre ou râleur. Ce sont seulement des caractéristiques particulières qui se développent de temps en temps dans notre vie, mais qui ne doivent pas nous est bien plus correct d’affirmer que “Parfois, je pratique la psychologie, d’autres se préparent un bon plat, que je peux être tendre et de temps en temps, je me comporte comme un râleur”Ainsi, nous ne nous présentons pas de manière globale mais comme si cette partie de nous dont nous parlons constituait notre moi complet, alors qu’en réalité ce ne sont que des parties de notre personne, qui est bien plus Dr. Albert Ellis, père de la thérapie rationnelle émotive, nous apprend qu’il est préférable d’utiliser le verbe “avoir” plutôt que le verbe “être”, ce qui permet d’évaluer des comportements particuliers ou des actions concrètes de personnes, mais non pas la personne dans sa peut se sentir aussi mal avec lui-même ? Évidemment, celui qui s’évalue de manière globale aura une auto-estime beaucoup plus basse que les personnes qui sont conscientes qu’une attitude, une qualité ou une possession particulière ne les définit pas en tant qu’être qui vous définit ?L’acceptation inconditionnelle dont parle Ellis suppose que les êtres humains ne tombent pas dans le piège de se définir en fonction de caractéristiques extérieures, superflues ou périssables, comme le sont le physique, la réputation, le succès, l’argent ou le l’inverse de cela, les personnes doivent apprendre à s’accepter en marge de tout cela et à s’aimer inconditionnellement pour le simple fait d’être Ellis, tous les êtres humains ont la même valeur, indépendamment de nos qualités et de nos défauts donc il est impossible de calculer la valeur d’une n’existe pas de règle pour le mesurer, même si malheureusement, dans notre culture, on affirme qu’une personne vaut plus ou moins en fonction de certains traits ou ne nous amène qu’à des comparaisons absurdes avec les autres, et à faire retomber notre auto-estime selon ce que nous devrions ou nous ne devrions pas posséder…Nous pourrions énumérer tant de pathologies en lien avec cette acceptation le cas de quelqu’un qui se compare avec quelqu’un d’autre car ce dernier a obtenu un succès professionnel plus personne accorde une si grande importance au succès professionnel que cela la définit complètement, alors que ce n’est qu’une petite partie de sa nous cherchons bien, nous trouverons sûrement des pensées du type “Je ne vaux rien”, “Je n’obtiendrai jamais rien”, “Je suis un incapable car je ne suis pas devenu quelqu’un dans la vie” personne se sentira très malheureuse, jettera sûrement l’éponge, arrêtera de lutter pour ce qu’elle aime et ne fera qu’entretenir sa faible ne serait pas arrivé si elle s’était acceptée sans condition, c’est-à-dire, si ses pensées avaient été plus rationnelles -pas forcément positives- “Je n’ai pas réussi cela mais j’ai d’autres choses importantes dans ma vie”, “Ce n’est pas parce qu’untel a plus de succès que moi que je suis un incapable”, “Ma valeur en tant que personne n’est pas fonction de mes réussites professionnelles”…Vous évaluerez les autres de la manière dont vous vous évaluezPour réussir une bonne acceptation inconditionnelle de soi-même, il faut aussi accepter les autres de manière clé se trouve dans le fait de ne pas attribuer trop de valeur ou d’en enlever à la personne qui se trouve à nos côtés, quelle qu’elle soit. Même si c’est quelqu’un de peu gracieux, de très intelligent, de très connu ou un SDF du coin de la rue. Ils ont tous la même un point très important, car il permet à nos relations d’énormément s’ nous ne jugeons pas autant, si nous n’évaluons pas les autres pour ce qu’ils font, nous ne le ferons pas non plus envers nous-même et nous nous libérerons de ces énormes pressions qui parfois nous font quelques stratégies que vous pouvez mettre en place ne pas être si exigeant et ne pas vouloir changer l’autre, pardonner et comprendre que nous nous trompons tous parfois, ne pas juger les autres d’un point de vue global ou même particulier et aimer les personnes car ce sont tout simplement des êtres humains, comme techniques se répercuteront positivement sur vous car vous créerez l’habitude de l’acceptation inconditionnelle et vous ne serez pas aussi exigeant avec les autres, avec vous-même, et avec la vie en général, ce qui générera des émotions plus n’oubliez pas que ce qui vous définit, c’est qui vous êtes, pas ce que vous avez… TEMOIGNAGERMC - Les toxicomanes et dealers de crack continuent de pourrir la vie de nombreux habitants du nord-Est de Paris. Pierre en fait partie et témoigne d'une situation qui empire chaque mois.

Info stockEn stock sous réserve des ventes en un achat en magasin, merci de vérifier la disponibilité de cet article avec votrelibraire CLC le plus et coordonnées des librairies CLC dans la rubrique Accès aux librairies CLC. Présentation Le premier volume présente tout dabord, dans lintroduction, lenjeu de ce commentaire de tout le corpus des quatorze lettres pauliniennes. Celles-ci forment ensemble un tout organique, réalisé par une équipe ou deux de rédacteurs-éditeurs. Une partie, la plus grande, est faite de lettres authentiques. Au moins sept peuvent être identifiées comme telles Romains, 1 et 2 Corinthiens, Galates, Philippiens, 1 Thessaloniciens, Philémon. Toutefois mêmes ces lettres authentiques ont subi un travail dédition. Les éditeurs ont fait des choix, parfois écarté des lettres entières, parfois introduit un fragment provenant dune autre lettre ou même dun auteur différent de Paul. Après les lettres authentiques, voilà que certains disciples de Paul ont estimé utile et nécessaire dimiter lapôtre et de poursuivre un enseignement qui se réclame de lui, même après sa mort. On laisse Paul ainsi préciser la manière de faire dans des contextes nouveaux, postérieurs à la toute première génération. Cest ainsi que sont nées notamment les trois lettres dites Pastorales Tite, 1 et 2 Timothée. Même Ephésiens suppose une réflexion originale par rapport au Paul de lhistoire sur lEglise comme corps du Christ dans le cosmos. Tout sest fait en moins de trois générations car à Rome, vers lan 95, un auteur comme Clément de Rome, en rédigeant sa première Lettre aux Corinthiens, est témoin de lexistence de lentièreté du corpus paulinien. On aborde ensuite cinq lettres qui forment les premières lettres écrites par lapôtre pour des communautés en Macédoine, en Galatie et en Achaïe, cest-à-dire la Grèce. Lapôtre ne se contentait pas de fonder des communautés, il les visitait personnellement ou par le biais démissaires réguliers, et il envoyait des lettres qui complétaient le premier enseignement. Plus dune fois il tenait à armer ses communautés par des documents de poids quils pouvaient donner à entendre à ceux qui de lextérieur venaient jeter le trouble avec des doctrines éloignées de lEvangile reçu lors de la fondation. Paul sadapte à chaque contexte et donne à réfléchir pour tout choix de vie individuel et communautaire. A propos de l'auteur P. Benoît Standaert est moine bénédictin du monastère de Saint-André à Bruges, entré en 1964. Après des études à Anvers, Rome, Jérusalem et Nimègue en philosophie, philologie classique, théologie et spécialisation biblique, il a enseigné lEcriture sainte et la Christologie à lInstitut international Gaudium et Spes, au monastère de Bruges, donné des cours sur le Nouveau Testament à Rome Saint Anselme et à Bangalore Sint Peters Seminary.Quelques mots sur Benoît Standaert Benoît Standaert est moine bénédictin, de l’abbaye de Saint-André près de Bruges. Il vit aujourd’hui en ermite près de Malmedy. Exégète et auteur spirituel, il a commenté notamment L’Évangile selon Marc Gabalda, 2010 et rédigé plusieurs ouvrages de spiritualité, dont Sagesse comme art de vivre Bayard, 2009 ou Les trois colonnes du monde Albin Michel, 2012, avec une application originale de cette triple clef à saint Paul Le ministère de Paul. Parole, prière, miséricorde Médiaspaul, 2016.Appréciations 0 Il n'y a pas encore d'appréciations pour cet article.

Cen'est plus moi qui vit avec le pasteur Rock-An Moy
Lorsque vous maintenez vos ressentiments envers une autre personne, vous êtes lié à cette personne ou cette situation, par un lien émotionnel qui est plus fort que l’acier. Pardonner est la seule façon de dissoudre ce lien et atteindre la libertéCatherine PonderJe t’écris cette lettre, même si je sais que tu ne la liras jamais. Tu m’as fait du mal, beaucoup de mal. Dans la nature, il n’y a pas de justice et je continue à souffrir. Mais aujourd’hui, j’ai compris que quelque part, je devais arracher en moi le profond chagrin que je ressens et c’est ce que je vais me méfie de la rancœur parce que ce n’est pas une bonne amie, c’est pour cela que je ne la veux pas avec moi. En plus, la rancœur nous mène à ressentir de la peur et c’est précisément ce que je dois faire disparaître. Ce n’est pas que j’ai peur de toi, c’est que j’ai peur de revivre ma souffrance et de retomber dans la même conséquent, j’ai décidé que je devais y faire face, me mettre face à toi et tout ce que tu signifies, et me faire valoir. Si je parviens à réduire cette peur, je serai capable de réduire toutes les t’aimais et je te faisais confiance. En fait, je ne demandais rien d’extraordinaire, mais si j’avais su, je n’aurais pas permis que tu me fasses du mal. Je n’oublierais jamais cette douleur insupportable et tout ce que tu m’as appris malgré tout. Au bout du compte, je dois te remercier pour quelque appris que tu es incapable de donner à quelqu’un quelque chose qu’il ne veut pas recevoir. Tu as eu le luxe de me le faire savoir de manière très claire. J’ai également appris l’importance de savoir ce qui ne va pas et ce qui te consomme dans ta me suis rendue compte que tu étais tant nuisible pour moi que tu ne m’as pas laissé avancer pendant le dit le proverbe, la vraie haine est le désintérêt et l’assassinat parfait est l’oubli. Je ne vais pas jeter une pierre vers le haut, car ce qui est probable c’est qu’elle me tombe sur la tête. Cela ne m’apporterait certainement pas le bonheur, mais au contraire ajouterait de la misère à ma vie sans dit que saigner ne fait pas mal, que c’est plutôt agréable, comme si tu te dissolvais dans de l’huile et que tu respirais très profondément. Il se passe la même chose avec la douleur de l’âme, car en quelque sorte elle t’anesthésie et tu n’es pas conscient de ce qui est supposé être bien pour toi, jusqu’à ce qu’il soit trop suis peut-être entrain d’écrire ces lignes avec des larmes de sang et de profonde douleur, mais je suis en train de prendre le commandement et de m’habituer au gouvernail parce qu’il est venu le temps d’aller plus loin et de surmonter ce que tu as provoqué en dois te dire que je t’écris ces mots parce que derrière mon courage, il y a une grande tristesse, une humiliation infinie et une profonde sens que je marche au-dessus d’un volcan tandis que ma vie ne tient qu’à un fil, je dois donc laisser tomber le lourd fardeau que je suis supposée charger avec ce que tu as occasionné dans mon être n’ai pas besoin de grand chose pour me sentir bien, mais c’est pour cela que je dois évacuer toute cette douleur. À partir d’aujourd’hui, je ne te tiens plus aucune rancune, colère ou rage, car je ne veux pas encombrer mon coeur de sentiments inutiles. Toute expérience douloureuse enferme à l’intérieur une graine de la croissance et une réalité, aujourd’hui, je me suis demandé si je pouvais faire quelque chose de louable, alors j’ai décidé d’écrire. Cette lettre n’est pas pour toi, elle est pour moi, parce que je dois libérer mes épaules de ce ne veux pas quelque chose de négatif dans ma vie et je me suis rendue compte que tu étais là, tout comme la manière dont tu me fais me suis aperçue que réfléchir sur toi est le plus grand acte d’amour-propre que je peux mener à bien. Aujourd’hui, je peux dire que tu me rends un grand service, parce que maintenant plus que jamais je m’ sais que je ne veux pas faire de mon corps la tombe de mon âme, que je peux faire face à tout ce qui est en moi. Il ne faut pas avoir peur de vivre parce que tout consiste à de Marc Little et Larissa Kulik
Cest exactement ce que je ressens. Mes parents ne sont plus mais je les sens constamment près de moi. Chaque évènement, chaque instant de ma vie me fait ressentir leur présence car je m'y
Non ce n'est plus moi qui vis, C'est Jésus qui vit en moi. Non ce n'est plus moi qui vis, C'est Jésus qui vit en moi. Jésus vit, Jésus vit. C'est Jésus qui vit en moi. Non ce n'est plus moi qui vis, C'est Jésus qui vit en moi. Non ce n'est plus moi qui vis, C'est Jésus qui vit en moi. Note importante Ces fichiers sont à utiliser uniquement dans le cadre privé. Pour tout usage public église / organisation / événement / groupe, merci de bien vouloir vous rapprocher de la LTC pour le paiement des droits des chants gérés par la LTC inclut l’ensemble des œuvres des recueils connus et bien d’autres, et vous rapprocher des auteurs directement pour les autres. Souscrire à une licence LTC Contacter la LTC sur contact Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !
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Types) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation Titre(s) : "Je vis, mais ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi" [Texte imprimé] : Paul de Tarse / présentation et commentaires, P. Benoît Standaert, Titre d'ensemble : Épîtres de Paul ; 1 Lien au titre d'ensemble : Appartient à : Épîtres de Paul Voir toutes les notices liées
Dans son stimulant essai, Deviens ce que tu es », le philosophe Dorian Astor, spécialiste de Nietzsche, dévoile les ressources et les malentendus de l’une des plus célèbres formules de l’histoire de la philosophie. Un plaidoyer pour la grande santé nietzschéenne, plus que jamais nécessaire. Attribuée à Nietzsche, qui l’avait lui-même emprunté à Pindare, la formule “deviens ce que tu es” a la puissance contagieuse d’une injonction contemporaine dont chacun pressent vaguement l’enjeu, par-delà son étrange opacité une invitation à sortir de soi, à s’affirmer dans un élan vitaliste et créatif. Mais est-ce si simple ? Pour Nietzsche, devenir ce que l’on est suppose que l’on ne pressente pas le moins du monde ce que l’on est. Comment s’y retrouver alors ? Devenue un stéréotype de l’histoire de la philosophie, cette phrase est pleine de points aveugles, comme si sa forme quasi poétique créait quelques malentendus et nécessitait quelques éclaircissements. C’est précisément ce à quoi se livre le philosophe Dorian Astor, spécialiste stimulant de la pensée de Nietzsche, comme en témoignait son beau livre, paru en 2014, Nietzsche, la détresse du présent Gallimard. Dans ce nouvel essai, Deviens ce que tu es. Pour une vie philosophique Autrement, il déplie la formule mythique pour en dévoiler les ressources autant que les pièges. Avec finesse, Dorian Astor nous suggère que devenir ce que l’on est, c’est surtout une manière de ne pas trop se poser la question “qui suis-je ?” ; c’est surtout une manière de traverser l’ensemble de ses devenirs, c’est-à-dire “expérimenter”. Sensible à la philosophie du devenir et à la question de l’individuation, Dorian Astor revient ici sur l’histoire de cette formule célèbre, tout en rappelant en quoi la pensée de Nietzsche, encore rejetée par beaucoup de penseurs, compte dans notre présent. Comme le rappelle un autre ouvrage collectif qu’il a dirigé avec Alain Jugnon, Pourquoi nous sommes nietzschéens Les impressions nouvelles, le diagnostic nietzschéen du nihilisme, du ressentiment, de la haine fanatique du devenir… est plus que jamais nécessaire aujourd’hui. La formule de Nietzsche, reprise du poète grec Pindare, “Deviens ce que tu es”, est devenue une sorte de mantra dans l’histoire de la philosophie. Pourquoi avez-vous voulu revenir dessus ? Dorian Astor – Précisément parce que cette phrase est une tarte à la crème. Cela sert de slogan à tout ce que l’on veut ; cela a même été le slogan de l’armée de terre pour recruter, c’est dire. Il existe un grand malentendu autour de cette formule c’est sur ce malentendu que je voulais travailler. Une phrase comme celle-là a une longue histoire ; je voulais remettre sur le tapis cette injonction et lui rendre son caractère problématique. Depuis quand vous hante-t-elle, au point de vouloir en faire un problème ? C’est une phrase piège, qui semble suggérer énormément mais qui, si on ne prend pas acte des paradoxes qu’elle contient, ne veut pas dire grand-chose. Je l’avais dans l’oreille depuis que j’étudie Nietzsche, c’est-à-dire plus de vingt ans déjà. Elle est emblématique du danger que court tout lecteur de Nietzsche la formule frappe immédiatement, mais dès qu’on la déplie, elle devient vertigineuse parce qu’elle n’indique rien, ni ce qu’on devient ni ce qu’on est. C’est pourquoi il me fallait rester dans une démarche un peu déceptive devenir ce que l’on est — c’est-à-dire vivre, devenir — c’est justement résoudre des problèmes. Comment expliquez-vous la prospérité de cette phrase dans l’histoire de la philosophie et dans l’imaginaire contemporain ? Cette formule fonctionne très bien parce que la société contemporaine est un mélange très paradoxal d’injonction à l’individualisme et de soumission aux états de fait. Tout s’organise pour que nous affirmions notre “personnalité” comme gage de notre autonomie. Or cette phrase nous incite à nous glorifier d’être nous-mêmes tu fais ce que tu veux, tu es comme tu veux, sois toi-même. Je cite volontiers cette réplique de Sylvie Joly “je n’ai pas de secret, je suis moi, c’est tout…”. En même temps, le “deviens ce que tu es” rappelle aussitôt qu’on n’est pas encore soi-même la pointe douloureuse, c’est le rappel de notre aliénation. Tu es empêché, tu as envie de tout plaquer, de dire merde, et tu ne le fais pas. C’est la façade de ce slogan tu es précieux, tu es unique, mais tu es bloqué, libère-toi. C’est pour cela que la formule marche, captée par la vogue du développement personnel. Cette injonction est-elle au cœur de l’œuvre de Nietzsche ? Elle est centrale, mais elle a deux versants, l’un évident et l’autre beaucoup plus opaque d’un côté, elle signale la philosophie de l’esprit libre, la conquête de l’indépendance, l’exaltation de l’individualité. Mais la difficulté, c’est que Nietzsche est tout sauf un individualiste. Il méprise l’individu tel qu’il s’est fixé en sujet, c’est un holiste qui soumet l’évaluation de l’individu aux processus organiques, psychiques et culturels qui, ensemble, forment le devenir. “Ce que tu es”, cela concerne l’individu mais “deviens”, cela interroge le processus d’individuation lui-même. Chez Nietzsche, comme chez Leibniz, Whitehead, Simondon ou Deleuze, l’individuation est centrale, elle est au cœur de l’ontologie. L’être est une puissance auto-individuante. On est très au-dessus du simple développement “personnel”. Comment Nietzsche a-t-il découvert cette phrase de Pindare ? Très jeune, durant ses études de philologie classique. Elle émaille l’ensemble de son œuvre, sans développement explicite, sauf dans Ecce homo, tout à la fin cette autobiographie philosophique où il entreprend de dire qui il est. C’est là qu’il rappelle que devenir ce que l’on est suppose que l’on ne pressente pas le moins du monde ce que l’on est. Il faut passer au-dessous de la volonté consciente du sujet. Et même se faire plus petit, plus médiocre, hésiter, se tromper. Il faut laisser les forces sous-jacentes travailler en profondeur à la tâche dominante. C’est évidemment l’inconscient qui est ici pris en compte. Mais quelle différence faites-vous entre le “devenir-moi” de Freud et le “devenir-soi” de Nietzsche ? Il y a une grande proximité entre eux autour de l’idée que le moi n’est pas maître chez lui ; c’est leur anti-cartésianisme. Cela passe chez l’un et l’autre par une interprétation pénétrante des processus inconscients, de la vie pulsionnelle. Là où cela bifurque, c’est que Freud cherche un savoir du moi et une connaissance de l’inconscient, une reconquête de soi par la conscience et le discours ; alors que Nietzsche est plus près d’une sagesse silencieuse du soi. Il y a un maître caché et inconnu derrière le moi, c’est le soi, dit Zarathoustra. Il ne s’agit pas de se laisser emporter par ses pulsions, car elles sont contradictoires et mènent au chaos pulsionnel ce que Nietzsche appelle la décadence. Pour Nietzsche, la maîtrise de soi est essentielle, mais cette maîtrise est une modestie, une oreille et un acquiescement à la puissance créatrice de l’inconscient, plus sage que nous. Se faire plus impersonnel — ou plus-que-personnel, disait Deleuze. La cure analytique rend le moi si bavard… En faisant du moi un sujet du discours, elle en fait aussi un objet en voie de normalisation. Le moi n’est pas une bouche, mais une oreille. Qu’est-ce que devenir un sujet ? J’oppose, après d’autres, le sujet et l’individu. Un sujet répond il est responsable et réflexif. Le pilote du sujet, c’est le moi. Alors que le pilote de l’individu, pour ainsi dire, c’est le soi. Il n’y a pas de sujet inconscient ; en revanche, il y a de l’individuel dans l’inconscient, ou plus précisément des processus d’individuation — organiques, psychiques et collectifs. Les subjectivations sont les fonctions de structures psychologiques et sociales elles produisent des sujets du discours et de l’action, de l’éthique, du droit, de la psychologie, etc. Les sujets sont dits agents, mais ils sont le plus souvent agis. Alors évidemment, un individu est affecté par ses propres processus de subjectivation, mais ce pouvoir même d’être affecté réclame une activité non subjective, un agissement sans agent qu’on peut appeler individuation ou devenir. L’histoire est peut-être un “procès sans sujet”, comme disait Althusser c’est elle qui subjective, mais le devenir est le procès même de l’individuation. Comment qualifier la philosophie du devenir, qui vous intéresse, par opposition à la philosophie de l’être ? Pour le dire vite, les philosophies du devenir n’opposent pas l’être et le devenir, l’un et le multiple, mais cherchent à comprendre ce qu’est l’être du devenir, l’unité du multiple, avec l’intuition qu’il n’y en a pas d’autre, que l’être ne se dit que du devenir et de la multiplicité, et de rien d’autre. Badiou, dans son magnifique Deleuze. La clameur de l’être, parle très bien de cela paradoxalement, ce sont les philosophes de la multiplicité et du devenir qui affirment le plus fermement l’univocité de l’être voyez par exemple, chez Spinoza, une infinité de modes qui expriment une substance unique. Au contraire, si, pour comprendre qu’il y ait de la multiplicité, on oppose ou articule l’être et le devenir, l’être et le non-être, l’être et l’apparence, etc., on est obligé de dire l’être en plusieurs sens, il devient équivoque, et il faut alors le classer en catégories, qui sont de fausses multiplicités. Les philosophies du devenir se donnent des multiplicités pures ce que Whitehead appelait diversité disjonctive, Nietzsche le chaos ou Deleuze des singularités pré-individuelles et cherchent à pénétrer le processus par lequel ces multiplicités sont toujours déjà mises en relation, comment elles s’entr’expriment Leibniz, se hiérarchisent Nietzsche, se préhendent Whitehead, s’individuent Simondon, s’actualisent Deleuze, etc. Ce sont, à des degrés divers, des ontologies de la relation, avec l’idée que la relation préexiste à ses termes, qu’elle produit ses propres termes. Qu’est-ce qu’une mise en relation ? C’est un événement. Pour Leibniz, la “notion complète” d’un individu, c’est l’ensemble de tout ce qui lui est arrivé, lui arrive et lui arrivera. Il y a chez lui cette idée formidable qu’un prédicat et un événement, c’est la même chose. Une telle position ouvre la porte à une remise en question radicale de l’opposition entre essence et accident, entre nécessité et contingence, entre être et devenir. Finalement, “deviens ce que tu es”, c’est une manière d’inviter à ne pas poser trop tôt la question “qui suis-je ?”, mais à traverser l’ensemble de ses devenirs, c’est-à-dire à expérimenter. Notre “notion complète” vient toujours à la fin, mort comprise. Ce que Nietzsche appelait un destin, c’est-à-dire du hasard devenu nécessité, à force d’expérimentation. Vous vous situez dans cette tradition du devenir depuis longtemps ? Oui, depuis longtemps, peut-être depuis toujours — sans le savoir, comme monsieur Jourdain ! C’est un instinct. Simplement, en découvrant cette “tradition” ou plutôt cette “famille” de philosophes, je me suis rendu compte que c’est à eux, infiniment plus grands que moi, que je devrais m’allier pour essayer de penser quelque chose. Je me demande toujours pourquoi on est ceci plutôt que cela, leibnizien plutôt que cartésien, spinoziste plutôt que kantien, nietzschéen plutôt qu’hégélien. Et quelle que soit l’originalité à laquelle on aspire, on appartient à une famille de philosophes, même s’il faut la quitter pour atteindre à sa “majorité”. Quitter ce que l’on aime, c’est toujours le plus difficile et le plus beau. Que signifie être nietzschéen en 2016 ? J’ai du mal avec cette expression ; le titre de notre livre collectif, Pourquoi nous sommes nietzschéens, est volontairement ironique et problématique. C’est une référence explicite au livre paru en 1991, Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens. Je ne sais pas exactement ce que veut dire être nietzschéen. Si je dis que je le suis, c’est parce que Nietzsche est l’objet de mon étude, que je le connais bien. Ensuite, revendiquer qu’il faut être nietzschéen aujourd’hui, c’est une vraie question, ce n’est pas une évidence ; c’est une question à laquelle je me suis patiemment et douloureusement confronté dans mon livre précédent, Nietzsche. La détresse du présent. Je ne me proclame donc pas nietzschéen, je prétends qu’aujourd’hui moins que jamais, il ne faut pas lâcher la lecture de Nietzsche. Cela veut dire affronter ce qui, en nous, résiste violemment à sa lecture notamment sa conception profondément hiérarchique de l’humanité, mais aussi se méfier des séductions trop faciles son injonction équivoque à la liberté de l’esprit, à la joie, à l’amour du destin. Le fait est que je ne peux ni ne veux me soustraire à ses sollicitations, tout en insistant sans cesse sur le fait qu’elles sont un peu trop grandes pour nous. Dans notre collectif, chacun livre une expérience différente de Nietzsche, chacun y puise ce dont il a besoin pour sa propre pensée. Avec toujours cette tension entre la nécessité de le surmonter et l’intuition qu’il y a chez lui quelque chose d’insurmontable. En tout cas, le danger est qu’il se mette à parler par notre bouche, à notre place. J’ai beaucoup parlé avec les mots de Nietzsche. Il faut se méfier. Être nietzschéen, c’est être un “noble traître” encore un mot de lui !. Ou, comme disait Deleuze, lui faire un enfant dans le dos. Mais en quoi est-il aujourd’hui important selon vous ? D’un point de vue psychologique, éthique, politique et culturel, il me semble que son diagnostic du nihilisme, de l’idéalisme, du ressentiment, de la vénération des faits le “faitalisme”, de la haine fanatique du devenir, son portrait de la figure toxique du “prêtre”, sa généalogie de ce qui nous fait nous retourner contre nous-mêmes sont plus que jamais nécessaires aujourd’hui. Si l’on accepte de dire avec Nietzsche comme avec Freud que notre culture n’a toujours pas cessé de nous rendre littéralement malades, alors nous avons besoin de vouloir une “grande santé” nietzschéenne. Cela ne désigne pas une explosion chaotique d’ivresse dionysiaque, mais le renversement méthodique et acharné de valeurs dominantes hostiles à la vie qui se donnent pour la seule réalité possible. Pourquoi est-il encore détesté par certains philosophes ? Bon, on ne peut obliger personne à aimer Nietzsche. Comme je le disais tout à l’heure, c’est une affaire d’instinct et d’affinité. Mais pour les anti-nietzschéens du type de ceux qui ont écrit le livre de 1991 ils sont encore nombreux aujourd’hui, Nietzsche est en réalité un paravent, un prétexte. Leur anti-nietzschéisme est un dommage collatéral. Ce qui est visé, aujourd’hui encore, derrière Nietzsche, c’est ce qu’on appelle, avec une moue dégoûtée, “la pensée 68”. Les auteurs de Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens, dès leur préface, mettaient cartes sur table il s’agissait d’en finir avec “Foucault, Deleuze, Derrida, Althusser, Lacan” et quelques autres, en finir avec la “philosophie au marteau” et “l’exercice infini de la déconstruction”. Or, ces “maîtres à penser”, comme ils disent, sont une menace redoutable pour l’idéologie contemporaine dominante. Quand on voit la manière intolérable dont s’exercent les pouvoirs à tous niveaux, partout, localement et mondialement, politiquement, socialement, économiquement, pouvoirs coercitifs ou incitatifs à toutes les échelles d’existence, on se dit qu’en guise de tracts, il faudrait arroser les rues du texte de Foucault en préface de l’édition américaine de L’Anti-Œdipe de Deleuze et Guattari “Introduction à la vie non fasciste”. D’ailleurs, le terme “fasciste”, mis aujourd’hui à toutes les sauces mais c’est un symptôme décisif trouve dans L’Anti-Œdipe son véritable sens philosophique, comme type de production désirante. Or, c’est bien de cela qu’il s’agit aujourd’hui lutter contre les investissements microfascistes du désir. En termes de désir, ou de “volonté de puissance”, il y va encore de la figure nietzschéenne du “prêtre”. Bref, pour en revenir aux anti-nietzschéens, s’ils sont animés par du ressentiment, c’est celui qu’ils vouent à 68 comme cas d’un pur “événement” et qui selon eux doit faire l’objet d’une liquidation sans relâche rien n’est advenu, rien ne doit advenir. Le plus drôle, c’est que c’est en accusant Nietzsche d’être réactionnaire qu’ils déchargent leur propre pulsion réactionnaire. Quant au caractère réactionnaire de la pensée de Nietzsche, je m’en suis longuement expliqué dans La Détresse du présent. En tout cas, je fais partie d’une génération de “nietzschéens” qui a reçu un double héritage celui d’une formidable inventivité du nietzschéisme d’un Deleuze ou d’un Foucault celui-ci étant peut-être le plus nietzschéen de tous et celui d’une lecture philologique de Nietzsche, précise et patiente, immanente aux textes par exemple, ma lecture doit autant à Deleuze qu’à mon ami Patrick Wotling, peut-être le plus éminent nietzschéen français aujourd’hui, et qui est largement défavorable à la lecture deleuzienne de Nietzsche. J’entends bien ne pas céder d’un pouce sur la double injonction de ces deux héritages, c’est à cette condition qu’il y aura un avenir pour Nietzsche. Il faut chercher le moi “non pas en soi, mais loin au-dessus de soi”, disait Nietzsche. Il est où ce loin ? Pour toutes les raisons évoquées tout à l’heure, le moi ne peut plus être considéré comme une origine, il est plutôt à produire. Zarathoustra dit en gros qu’il faut devenir les sculpteurs de nous-mêmes. Alors certes, c’est peut-être un “idéal”, Nietzsche dirait plutôt un but. En tout cas, si le moi est une visée ou une protention, la question fondamentale n’est plus l’origine ou le passé comme en psychanalyse mais l’avenir et le projet Whitehead, à propos de son concept de sujet, parle de “superjet”. Se penser comme marchepied d’un avenir, penser une “philosophie de l’avenir” est l’une des grandes tâches que Nietzsche s’est fixées. Comme une ascèse ? Oui. On ne confondra pas la critique de l’ascétisme morbide développée par Nietzsche notamment dans La Généalogie de la morale et sa propre nature ascétique, qui est une ascèse de la santé malgré sa maladie, ou à cause d’elle. Tous les grands philosophes sont des ascètes. Parce que la philosophie est d’abord un exercice spirituel, comme le disait Pierre Hadot analysant la dimension pratique des philosophies antiques. Le moi est le fruit d’un exercice, parce qu’il est une perspective qui se construit, comme en peinture ou en géométrie projective. La grande question a toujours été l’articulation délicate de la vie théorétique, contemplative, et de la vie active. Au fond, ce qui agit, ce n’est pas le moi, mais plutôt le soi, pour le dire trop rapidement. Au lieu de penser le moi comme agent responsable, on peut le penser comme point de vue réfléchissant et donc, déjà, évaluant. Spinoza polissait des lentilles. Quelles lunettes je me fabrique pour tenir à juste distance ce monde dans lequel je suis pourtant tout entier plongé, agi et agissant ? Trouver le bon point de vue Leibniz, se faire le plus d’yeux possible Nietzsche, voilà un exercice philosophique. On ne pose pas des valeurs pour s’y exercer ensuite, c’est évaluer qui fait tout l’exercice “la foi adéquate s’ajoutera d’elle-même, soyez-en sûrs” Aurore. Devenir ce que l’on est, est-ce un rêve impossible ? Ce n’est ni un rêve ni impossible c’est une expérimentation, et par définition c’est le résultat de la tentative qui détermine si ce qui a été tenté était possible ou non. Ce n’est pas une question de possibilité, mais plutôt de virtualité. Sans doute y a-t-il une infinité de virtualités qui ne s’actualiseront jamais ou pas encore. Ce qui est impossible, c’est de savoir à l’avance ce que l’on est — et même ce que l’on devient. Avez-vous déjà eu le sentiment de devenir ce que vous étiez ? J’allais dire tout le temps et jamais. Je sens bien, comme tout le monde, que je deviens et que c’est sans doute cela que je suis, du moins chaque fois que j’y pense c’est toujours une halte. Localement, on décèle des constantes, des bifurcations, des retours, des nouveautés. Comme un mélange d’occurrences et de récurrences, qu’il faut démêler et dont on cherche à trouver la cohérence. Si un individu est la somme de tout ce qui lui arrive et même, en négatif, de ce qui ne lui arrive pas, comment pourrais-je dire qui je suis avant d’en avoir fait la somme ? Seul Dieu saurait faire ce calcul, mais je ne suis pas assez leibnizien pour compter sur une calculatrice divine … Je ne suis même pas sûr de pouvoir calculer ce qui m’est arrivé dans le passé et ce qui m’arrive aujourd’hui. En revanche, je crois qu’il y a des devenirs qui se s’épuisent ou se résorbent, localement. Un exemple bête très longtemps, j’ai voulu faire de la musique professionnellement, j’y suis même un peu arrivé — et puis j’ai fini par abandonner, pour mille bonnes raisons. Mon “devenir-musicien”, qui m’a pris tant d’énergie et de temps, s’est épuisé. C’est comme une autre vie qui a laissé de nombreuses traces dans la mienne toutes joyeuses mais c’est le petit tombeau d’un devenir en moi. C’est la même chose pour nos amours passées et, au fond, pour tout ce par quoi nous sommes passés ou qui est passé par nous nous sommes entièrement striés par les anciens passages de devenirs résorbés. Mais c’est comme les cours d’eau ils peuvent gonfler ou s’amenuiser, confluer ou se diviser, faire de longs méandres ou déferler droit vers la mer, ils peuvent aussi s’assécher définitivement ou attendre la prochaine saison des pluies. Se connaître soi-même, c’est moins écrire un livre d’histoire que dresser une cartographie. Devenir ce que l’on est, c’est résoudre des problèmes, disiez-vous ; n’est-ce pas une position minimale ? Oui, c’est minimal. En tout cas cela ne préjuge pas du contenu des solutions adoptées. C’est le mouvement de la problématisation elle-même qui m’intéresse, auquel appartiennent constitutivement les tentatives de résolution. Considérer la vie comme cycle permanent de problèmes/solutions y compris, évidemment, apories, impasses, échecs, nouvelles tentatives ou abandons est beaucoup plus éclairant que de l’aborder comme simple conservation ou adaptation, qui n’en sont que des expressions parmi d’autres, des solutions de contournement, des ruses au service d’un problème beaucoup plus vaste comment croître ? Qu’est-ce qui relie votre génération philosophique ? Je ne le formulerais pas en termes de génération. Il y a beaucoup de générations différentes contemporaines les unes des autres. On parlait tout à l’heure de famille, je préférerais même parler d’amis et je n’ai pas besoin de les nommer — il y a même des amis qu’on ne connaît pas, il me suffit de savoir qu’ils existent et travaillent, on finira bien par confluer. Mes amis ne sont pas des nihilistes, ni des cyniques, encore moins des décadentistes il faut dire “déclinistes” aujourd’hui. Ils ne sont ni cyniques ni relativistes ou alors, comme moi, des “relationistes” ou désabusés. Ils ne sont pas davantage dogmatiques et témoignent, pour le dire avec Nietzsche, d’un “scepticisme de la force”. Mais nous ne sommes pas non plus optimistes ni aveuglément confiants dans le progrès. Nous avons de grandes colères, de profonds mépris et de sourdes inquiétudes. Mais c’est à proportion de ce que nous savons admirer, aimer et acquiescer, nous sommes très sensibles aux foyers potentiels de résistance, d’affirmation, de création et d’affranchissement. L’époque actuelle, dans ce qu’elle fait voir et entendre, est vraiment misérable et nous allons probablement vers quelque chose de pire. Mais à chaque époque, il y a un monde en décomposition et un monde en devenir. Aujourd’hui, la décomposition pue de manière obscène, mais il faut avoir l’odorat fin pour flairer ce qui se compose, se met en relation et croît. Toute époque est une époque de transition. Mais n’est-ce pas dans cette transition que naissent les monstres, comme le disait Gramsci ? Oui, mais cela est aussi le moment où naissent les tueurs de monstres, ils leur sont toujours contemporains. Comme Diogène, la lanterne à la main, il faut chercher des hommes potentiels. Nous sommes dans une période où ces potentiels sont particulièrement invisibles et inaudibles. Il est très difficile de les voir et de les entendre, et je sais que les amis et les alliés en sont tous là du pénible déchiffrement de cette opacité. Comme disait Deleuze, la musique rend audible des choses qui sans cela seraient inaudibles ; de même la philosophie rend pensable des choses qui sans cela seraient impensables. Il faut être constructiviste, expérimental et local ; il faut chercher, faire des agencements, voir si cela marche ou pas, aller voir ailleurs. J’ai une devise qui est d’esprit à la fois épicurien et spinoziste ni espoir ni crainte. L’espoir et la crainte sont de même nature l’un et l’autre compensent illusoirement l’ignorance et l’indétermination. Essayer de résoudre un problème, d’établir une relation, de trouver une issue, tout cela n’a rien à voir avec l’espoir ou la crainte. À la lettre, toute tentative est désespérée et inespérée. Il faut vivre avec l’indétermination inhérente à toute tentative s’il se trouve qu’il n’y a pas d’issue, il était vain d’espérer ; mais s’il on en trouve une, il n’y avait pas lieu de craindre. Propos recueillis par Jean-Marie Durand Deviens ce que tu es. Pour une vie philosophique, par Dorian Astor Autrement, 160 p, 15 euros
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Dans le second épître aux galates, verset 20, Paul dit “ Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.” Il l’avait senti affleurer, le Christ. Lorsque, assis, il se taisait, Que s’ouvraient les profondeurs planchers du moi Ce qui vivait en lui était le Christ. Le Dieu en l’homme, le Dieu Vivant, le Soi, la Vie, A cet instant, aucun de ces termes ne gagnait préséance sur les autres. Et le débat sur l’attribution de la première place ne se tenait simplement pas. Revenons sur la citation de Paul Cette citation n’est pas une déclaration performative. Le Christ ne se met pas à vivre en lui. Paul vivait déjà de ce Christ mais ne le savait pas. Le recueillement, appelons-le assise, prière, méditation, lui a permis d’opérer ce basculement de conscience, tel un retournement de sablier…où le récipient du haut abolit la limite de temps. C’est une renaissance à la même vie . Il l’avait vu…Qu’irait-il vivre encore depuis son mode d’existence personnel, maintenant que le Christ vivait en lui ? Franck Joseph ©FJ May 2020 – All rights reserved. Les articles et méditations sont disponibles en version papier ici RECUEILS Merci à tous de rendre ce contenu possible à travers vos Participations ou Dons

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