Quavons-nous Ă  gagner Ă  faire notre devoir ? Faire son devoir exclut-il tout plaisir ? Est-ce un devoir de se connaĂźtre soi-mĂȘme ? Devoir et Culture [modifier | modifier le wikicode] Les devoirs de l'homme varient-ils selon les cultures ? Devoir et VĂ©ritĂ© [modifier | modifier le wikicode] Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ?

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Ilvoit s’ils sont capables de se soumettre Ă  Sa rĂšgle et Ses arrangements, d’accomplir le devoir d’un ĂȘtre créé, de gagner la vĂ©ritĂ© et de changer leur tempĂ©rament de vie. Sans chercher la vĂ©ritĂ© dans ma foi, mĂȘme si mon travail avait Ă©bloui et impressionnĂ© les autres, je n’aurais pas pu gagner la vĂ©ritĂ©, et encore moins
Donc la question "Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ?" tu peux l'aborder soit - sous l'angle religieux et mĂ©taphysique. Le devoir de l'Homme envers le divin. - sous l'angle de la connaissance, le devoir de l'Homme envers lui-mĂȘme assouvir son besoin de comprĂ©hension et envers ses semblables contribuer Ă  la recherche globale du savoir. -> Je suis d'accord, tout ça a Ă  faire si l'on considĂšre vĂ©ritĂ© comme absolue. Toutefois, nos connaissances sont aymptotes de cette vĂ©ritĂ©. On le la trouvera jamais vraiment/ Mais ce n'est sĂ»rement pas "je mets un jean diesel pour m'intĂ©grer Ă  la sociĂ©tĂ©" ou sans caricaturer "je me plie Ă  l'OPINON du plus grand nombre pour ne pas ĂȘtre rejetĂ©". -> Ça, c'est si l'on considĂšre dans le sujet le mot "vĂ©ritĂ©" comme Ă©tant relative. Donc mon sujet est juste si on considĂšre dans l'Ă©noncĂ© le mot "vĂ©ritĂ©" comme Ă©tant relative. Mais alors, la vĂ©ritĂ© dans l'Ă©noncĂ© Ă©tait absolue ou relative ? Comment peut-on savoir ? Les deux existent. Celle que l'on a Ă©tudier en classe est la relative. La diffĂ©rence idĂ©e vraie et absolue/opinion relative et fausse c'est un truc que tu as vu quand mĂȘme. Bien sĂ»r. J'ai bien compris. En gros pour toi si j'ai bien compris il y a un discours dominant, une pensĂ©e officielle, propres Ă  chaque sociĂ©tĂ©. Et c'est ça la vĂ©ritĂ©, point barre. Dans le domaine de la justice par exemple tu ne fais aucune distinction entre le juste et le Juste. Si je fais la distinction entre les deux. Mais comment savoir dans l'Ă©noncĂ© si on parle de VĂ©ritĂ© ou de vĂ©ritĂ© ?
Avonsnous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ©? 2Ă©me sujet : Serions-nous plus libres sans l'État? 3Ăšme sujet : Expliquer le texte suivant: On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'Ă©ducation. Si l'homme naissait grand et fort, sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu'Ă  ce qu'il eQt appris Ă  s'en servir; elles lui seraient prĂ©judiciables, en empĂȘchant les

Les philosophes ont longtemps dĂ©battu sur la question de savoir quelle est la meilleure voie vers la vĂ©ritĂ© l'expĂ©rience immĂ©diate ou l'abstraction et la Raison ? Je vais peut-ĂȘtre les mettre d'accord, si ma thĂšse se vĂ©rifie... Ma conception prend la forme d'une triade autour des notions suivantes relation, lien, rapport. J'expliquerai ce que j'entends exactement par ces notions. Chacune de ces dimensions permet l'accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ©. Evidemment, cela ne s'arrĂȘte pas lĂ  sinon si ce serait trop simple. Ces trois chemins actionnent des processus qui viennent influer sur la vĂ©ritĂ©. Ces processus sont variĂ©s par exemple, il y a la reprĂ©sentation mentale, les intentions, les affections, les passions, la VolontĂ© de puissance. LA RELATION au monde et Ă  soi-mĂȘme 1Ăšre voie de la vĂ©ritĂ© Chacun a pu faire l'expĂ©rience de l'immersion dans la vĂ©ritĂ© par une relation immĂ©diate au monde ou Ă  soi-mĂȘme le Moi rĂ©flexif. PlongĂ© dans l'ambiance d'une nature qui l'enveloppe, l'ĂȘtre ressent pleinement la vie et il sait qu'il est en contact avec la vĂ©ritĂ© authentique. Bien entendu, il existe une part d'erreur. Nos sens sont imparfaits et ne captent pas tout. Ils peuvent aussi dĂ©former la rĂ©alitĂ©. Mais cela ne dĂ©truit en rien l'idĂ©e que la relation immĂ©diate au monde est relation Ă  la vĂ©ritĂ©. L'erreur confirme l'exception. La vĂ©ritĂ© est bien prĂ©sente, lĂ , ce sont seulement nos sens ou notre conscience qui ne nous la montrent pas dans son intĂ©gralitĂ© ou qui la dĂ©forment, voire la nient. D'ailleurs, la vĂ©ritĂ© qui nous Ă©chappe, d'autres ĂȘtres peuvent l'exprouver. Preuve mais incommunicable d'un ĂȘtre Ă  l'autre qu'elle est universelle. Il n'y a pas que la relation directe au monde comme vĂ©ritĂ© universelle, il y a aussi la relation Ă  l'ĂȘtre universel par la dĂ©marche mĂ©taphysique. Lorsque Descartes a appliquĂ© sa mĂ©thode de clarification interne pour un accĂšs Ă  la claire Ă©vidence du vrai - au sens mĂ©taphysique - il a prouvĂ© l'universalitĂ© de la vĂ©ritĂ© interne. Il a dit "je pense, je suis" et ce principe vaut pour tout ĂȘtre pensant. Il est donc universel, il est donc une porte sur la vĂ©ritĂ©. Enfin, il n'y a pas que la vĂ©ritĂ© interne Ă  valeur universelle, il y a la vĂ©ritĂ© interne de chaque ĂȘtre. Chacun a sa propre vĂ©ritĂ© interne. Elle passe par le relation de soi Ă  soi par suppression de tout ce qui fait obstacle Ă  cette plongĂ©e intime. Cette part intime de chacun reste pour une trĂšs grande part inconnaissable par les autres, mĂȘme par les psychanalystes les plus qualifiĂ©s. LE LIEN aux autres et Ă  la sociĂ©tĂ© la 2Ăšme voie de la vĂ©ritĂ© Mais qu'est-ce que le lien ? N'est-ce pas synonyme de la relation ? Pas selon ma dĂ©finition. Je crois que la relation est directe, immĂ©diate, sans raccourci. Le lien est plus Ă©laborĂ© et, de plus, il exprime une idĂ©e de permanence, de constance et de soliditĂ©, d'enracinement. LĂ  oĂč cela se complique, c'est que la relation et le lien coexistent. Je prends un exemple qui "parle" un pĂšre et un enfant au bord de la mer. Il y a relation de chaque ĂȘtre avec la nature autour. Il y a aussi une relation interindividuelle le pĂšre perçoit le fils et le fils perçoit le pĂšre dans une relation immĂ©diate. Mais il y a aussi un lien, Ă  savoir quelque chose qui unit durablement les deux ĂȘtres, les enracine, et les transpose dans une dimension symbolique le rĂŽle du pĂšre a une fonction symbolique, l'image de l'enfant Ă©veille des affections qui vĂ©hiculent aussi des sentiments et images spĂ©cifiques. On peut dire la mĂȘme chose pour un maĂźtre et son Ă©lĂšve traitant un sujet de connaissance ou Ă©tudiant une Ɠuvre d'art, d'un couple d'amoureux. Dans ce dernier cas, il y a relation avec la nature et lien affectif trĂšs fort entre les deux ĂȘtres. Il s'agit bien d'un lien et non d'une relation car la relation est perception immĂ©diate alors que l'amour suppose un mĂ©dia, une triangulation par le sentiment. Le sentiment est quelque chose de trĂšs abstrait et de trĂšs sophistiquĂ©, Ă  tel point que l'on peine encore Ă  dĂ©finir et Ă  expliquer en dĂ©pit des progrĂšs fulgurants de la science moderne. La relation, au contraire passe par la voie directe, elle n'implique pas de choses complexes comme le sentiment amoureux ou les symboliques sociales Ă  dimensions multiples et variables. Ce qu'il faut retenir des deux premiers points la relation est immĂ©diate c'est la pleine conscience du monde ou de son Moi intĂ©rieur universel, le lien est une attache durable qui enracine dans des dimensions sociales et symboliques ou des sentiments complexes. Ce sont deux portes diffĂ©rentes pour accĂ©der Ă  la vĂ©ritĂ©. LE RAPPORT 3Ăšme voie vers la vĂ©ritĂ© C'est ici que nous mettons d'accord les vieux philosophes qui s'opposaient sur le point de savoir quel Ă©tait l'unique chemin vers la vĂ©ritĂ© vraie. Car la vĂ©ritĂ© est qu'il n'y a pas un chemin unique mais trois. Le chemin du rapport passe par l'abstraction, la raison, la logique, l'imagination, en bref la pensĂ©e dans toutes ses variations possibles. C'est le rapport qui fait naĂźtre le langage, les concepts, les structures de pensĂ©e diverses qui permettent Ă  notre esprit de fonctionner. Le chemin de l'abstraction est crĂ©atif et il peut aller jusqu'Ă  inventer un monde et faire naĂźtre une chose qui n'existe pas Ă  l'Ă©tat naturel c'est-Ă -dire au stade de la simple relation au monde la foi. La poĂ©sie, la musique, la littĂ©rature, l'art en gĂ©nĂ©ral, la philosophie, la religion, les contes et lĂ©gendes, tout cela met en jeu des rapports. Le rapport, en gros, c'est une forme de transcendance cela remonte Ă  quelque chose d'Ă©levĂ© des valeurs, des principes, des croyances... et cela redescend pour teinter d'une façon spĂ©ciale nos liens et nos relations. La morale et la politique sont les formes les plus emblĂ©matiques de la dimension du rapport. Le rapport n'est pas naturel et n'est pas non plus du lien du vĂ©cu ancrĂ© durablement mais il est source de vĂ©ritĂ© au mĂȘme titre que les autres dimensions. Les scientifiques rigoureux diront que c'est la voie qui doit prĂ©valoir, les humanistes opteront plutĂŽt pour la voie de la relation entre personnes humaines, les amoureux de la nature diront que c'est la premiĂšre voie la meilleure. Qu'importe ! Il y a trois voies d'accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ©. Il serait aberrant d'en nĂ©gliger une ou, mĂȘme, de faire prĂ©valoir l'une sur les autres. LES PROCESSUS mis en action Quand nous Ă©voluons dans ces trois dimensions, celle de la relation, celle du lien et celle du rapport, des processus se mettent en branle. Les processus de perception, d'affection tristesse, joie, colĂšre, peur, dĂ©goĂ»t, de VolontĂ© de puissance, autrement dit de de dĂ©sir et de volontĂ©. Contrairement aux affections, nous sommes dans ce dernier cas actifs et non plus passifs. Des passions aussi mode actif Ă©galement l'admiration, l'envie, la jalousie, l'ambition. Il y a enfin tout un ensemble que j'appellerai "processus d'intention" il s'agit de tout ce que nous projetons autour du concept de "sens". Tout ce qui fait sens appelle de notre part une action, un engagement. Nous Ă©laborons des intentions pour trouver le sens. L'ĂȘtre humain est taraudĂ© par la question du sens Ă  cause de l'angoisse liĂ©e Ă  la mort et Ă  l'idĂ©e de perte de façon plus gĂ©nĂ©rale. L'animal, lui, n'est pas inquiet Ă  ce propos. Le premier sens se dĂ©finit souvent comme Ă©tant ce qui est utile. La premiĂšre utilitĂ© est l'adaptation pour la survie. Mais l'ĂȘtre humain a Ă©laborĂ© toutes sortes d'Ă©chelles de sens qu'il serait fastidieux d'Ă©numĂ©rer ici. Second sens chez l'Homme la position qu'il entend tenir dans la sociĂ©tĂ© dans sa famille, dans son clan, dans la sociĂ©tĂ©, dans la postĂ©ritĂ©. Ce sens de deuxiĂšme niveau est Ă  l'origine de bien des luttes et de guerres. Le sens de la possession vient ensuite. Il est trĂšs souvent liĂ© au premier c'est par la possession de biens, de titres, d'honneur et de relations dans le monde que l'individu s'Ă©lĂšve socialement et en pouvoir. Le dĂ©sir enfin est proprement humain et trop complexe pour ĂȘtre dĂ©fini. Ses formes sont infinies. Le sentiment du juste pour finir est issu de la perception de l'injustice. C'est un sentiment plutĂŽt Ă©goĂŻste au premier abord parce que l'on comprend l'injustice par le vĂ©cu de sa propre frustration, puis par la vision de cette mĂȘme frustration subie par un congĂ©nĂšre auquel on s'identifie. Pour trouver la justice vraie, il faut pouvoir dĂ©passer cette conception. En tous, le juste ne passe pas uniquement par des droits revendiquĂ©s pas plus qu'il ne saurait se limiter Ă  des devoirs imposĂ©s de l'extĂ©rieur et du haut de la sociĂ©tĂ© auxquels il faudrait se plier. En ce qui me concerne, je prĂ©fĂšre l'engagement individuel au devoir imposĂ© par la sociĂ©tĂ©. Cela me semble plus productif et surtout plus responsabilisant. Mais ici s'arrĂȘtera ma digression politique en Ă©cho Ă  l'actualitĂ©. En conclusion, je dirai qu'il faut concilier les trois dimensions pour cheminer vers une vĂ©ritĂ© complĂšte et Ă©quilibrĂ©e. J'ajouterai qu'il faut prendre garde de ne pas prendre le sens pour la vĂ©ritĂ©. Le risque est en effet qu'en prĂ©fĂ©rant trouver du sens Ă  tout prix notre vie, nous en nĂ©gligions l'exigence de vĂ©ritĂ©. Or, ce qui fait la noblesse de l'ĂȘtre humain, c'est moins le sens qu'il se construit que son dĂ©sir profond de connaissance de la vĂ©ritĂ©.

Avonsnous le devoir de faire le bonheur des autres. PHILO : L’état est-il l’ennemi de la libertĂ© ? L’état est assimilable au gouvernement et Ă  l’ensemble des structures par lesquelles il manifeste son autoritĂ©. Cette dĂ©finition implique que l’état exerce une contrainte par le biais de ses institutions et de ses lois.

Le verbe savoir est du troisiĂšme verbe savoir se conjugue avec l'auxiliaire avoirTraduction anglaise to know savoir au fĂ©minin savoir Ă  la voix passive se savoir savoir ? ne pas savoir Imprimer Exporter vers WordPrĂ©sentje saistu saisil saitnous savonsvous savezils saventPassĂ© composĂ©j'ai sutu as suil a sunous avons suvous avez suils ont suImparfaitje savaistu savaisil savaitnous savionsvous saviezils savaientPlus-que-parfaitj'avais sutu avais suil avait sunous avions suvous aviez suils avaient suPassĂ© simpleje sustu susil sutnous sĂ»mesvous sĂ»tesils surentPassĂ© antĂ©rieurj'eus sutu eus suil eut sunous eĂ»mes suvous eĂ»tes suils eurent suFutur simpleje sauraitu saurasil sauranous sauronsvous saurezils saurontFutur antĂ©rieurj'aurai sutu auras suil aura sunous aurons suvous aurez suils auront suPrĂ©sentque je sacheque tu sachesqu'il sacheque nous sachionsque vous sachiezqu'ils sachentPassĂ©que j'aie suque tu aies suqu'il ait suque nous ayons suque vous ayez suqu'ils aient suImparfaitque je susseque tu sussesqu'il sĂ»tque nous sussionsque vous sussiezqu'ils sussentPlus-que-parfaitque j'eusse suque tu eusses suqu'il eĂ»t suque nous eussions suque vous eussiez suqu'ils eussent suPrĂ©sentje sauraistu sauraisil sauraitnous saurionsvous sauriezils sauraientPassĂ© premiĂšre formej'aurais sutu aurais suil aurait sunous aurions suvous auriez suils auraient suPassĂ© deuxiĂšme formej'eusse sutu eusses suil eĂ»t sunous eussions suvous eussiez suils eussent suPrĂ©sentsachesachonssachezPassĂ©aie suayons suayez suParticipePassĂ©susuesussuesayant suInfinitifGĂ©rondifRĂšgle du verbe savoirLa particularitĂ© de savoir est la forme que je sache au du verbe savoirconnaĂźtre - Ă©prouver - Ă©pistĂ©mĂš - culture - Ă©rudition - escient - science - gnose - Ă©sotĂ©risme - humanisme - atticisme - classicisme - civilisation - hellĂ©nisme - sagesse - sapience - omniscience - pouvoir - connaissance - instruction - doctrine - lumiĂšres - discipline - art - capacitĂ© - compĂ©tence - expĂ©rience - scolaritĂ© - cursus - lettres - lectureDĂ©finition du verbe savoir1 ConnaĂźtre, avoir la connaissance de, avoir la mĂ©moire de2 Avoir le pouvoir, la force ou l'habiletĂ© de faire quelque chose ex je saurai le faire parler3 Être accoutumĂ©, exercĂ© Ă  une chose, la bien faire ex il sait parler aux femmesEmploi du verbe savoirFrĂ©quent - Intransitif - Transitif - Autorise la forme pronominale Tournure de phrase avec le verbe savoirFutur procheje vais savoirtu vas savoiril va savoirnous allons savoirvous allez savoirils vont savoirPassĂ© rĂ©centje viens de savoirtu viens de savoiril vient de savoirnous venons de savoirvous venez de savoirils viennent de savoirVerbes Ă  conjugaison similairesavoir
Maisà mesure que nous approchons de la fin, le danger de rester sourd aux révélations du Seigneur se fait plus précis, plus grave et plus lourd de conséquences. Au cours des siÚcles, la vérité a été à la fois permanente et progressive. Permanente parce que le dessein de Dieu pour le salut de l'homme est immuable, invariable. En progressive parce que, comme un éducateur
1Est-il vraiment raisonnable de vouloir traiter un tel thĂšme surlequel tant de philosophes ou de savants se sont penchĂ©s ? Mais aprĂšs tout, le sujet n’est pas difficile que pour moi et penser Ă  haute voix comporte toujours une prise de risque. Comme le disait Jaspers Celui qui veut ĂȘtre vrai doit risquer de se tromper ». 2Je vais donc essayer d’aborder les questions suivantes Ă quelles conditions une connaissance peut-elle ĂȘtre qualifiĂ©e de vraie ? Quel peut ĂȘtre le sens de la notion de vĂ©ritĂ© dans les sciences humaines ? 3Est-ce que les mĂ©thodologies qui s’appliquent Ă  la connaissance du monde objectal peuvent se transposer telles quelles Ă  l’étude de l’ĂȘtre humain ? N’y a-t-il pas une spĂ©cificitĂ© de la dĂ©marche de connaissance dans ce champ ? Quelle part faire Ă  l’objectivitĂ© et Ă  la subjectivitĂ© en psychologie et psychothĂ©rapie ? 4Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, et Ă©tant donnĂ© sa nature, je pense indispensable d’interroger un minimum les notions que l’on utilise dans ce domaine. QU ’EST - CE QUE LA VÉRITÉ ? 5D’abord, la notion de vĂ©ritĂ©. Elle revĂȘt au moins six significations majeures Il s’agit de ce qui est conforme Ă  la rĂ©alitĂ©, qui existe rĂ©ellement. Dans ce sens, la vĂ©ritĂ© s’oppose Ă  la fiction, Ă  l’illusion, Ă  l’imagination les rĂȘveries que nous imaginons endormis ne doivent aucunement nous faire douter de la vĂ©ritĂ© des pensĂ©es que nous avons Ă©tant Ă©veillĂ© » Descartes. CaractĂšre de ce qui est vrai vĂ©ritĂ© s’oppose ici Ă  erreur. En parlant de propositions, l’assertion Ă  laquelle un plein et entier assentiment peut ĂȘtre donnĂ© ne recevoir aucune chose pour vraie que je ne la connaisse Ă©videmment ĂȘtre telle » Descartes. Ce qui est portĂ© par une conviction intime Ă  chacun sa vĂ©ritĂ© » ; qui s’exprime avec authenticitĂ© je vais montrer un homme dans toute la vĂ©ritĂ© de sa nature et cet homme ce sera moi » Rousseau. Ici, vĂ©ritĂ© s’oppose Ă  faussetĂ©, Ă  hypocrisie, Ă  dissimulation. Affirmation conforme Ă  l’exactitude des faits dire la vĂ©ritĂ©, toute la vĂ©ritĂ©, rien que la vĂ©ritĂ© ». Ce qui est effectivement constatĂ© ou Ă©prouvĂ© par un tĂ©moin. Dans ce sens, vĂ©ritĂ© s’oppose Ă  mensonge ou Ă  dĂ©formation. Connaissance transcendante rĂ©vĂ©lĂ©e aux hommes par les livres sacrĂ©s ou la tradition Dieu donc est la vĂ©ritĂ©, d’elle-mĂȘme toujours prĂ©sente Ă  tous les esprits et la vraie source de l’intelligence » Bossuet. Ici, la vĂ©ritĂ© s’oppose Ă  l’incroyance, Ă  l’ignorance ou Ă  l’agnosticisme. Connaissance conforme Ă  la croyance vĂ©ritĂ© d’évangile ». Dans ce sens, la vĂ©ritĂ©, comme orthodoxie, s’oppose Ă  l’hĂ©rĂ©sie, au schisme, Ă  l’hĂ©tĂ©rodoxie. 6Il est clair que, pour le champ des sciences humaines, ce sont les quatre premiers sens qui sont pertinents. 7La vĂ©ritĂ© est donc ce qui est conforme Ă  la rĂ©alitĂ© et, en consĂ©quence, dont on peut affirmer que c’est vrai. Mais la rĂ©alitĂ© des choses, comme tout un courant de la philosophie a tendu Ă  l’établir notamment la phĂ©nomĂ©nologie, n’existe que pour une conscience qui la perçoit. Ainsi est-on passĂ© de la veritas rei la vĂ©ritĂ© des choses Ă  la veritas intellectus la vĂ©ritĂ© de la connaissance. La rĂ©alitĂ© devient ce qui est partagĂ© par l’ensemble des consciences dans une dĂ©marche rationnelle; elle est ce qui ne relĂšve pas de l’imaginaire, de l’illusion, de la vision subjective la production de la vĂ©ritĂ© est un phĂ©nomĂšne objectif, Ă©tranger au moi, qui se passe en nous, sans nous » Renan. Kant prĂ©cise cette position en distinguant la vĂ©ritĂ© matĂ©rielle », proposition vraie par son contenu, et la vĂ©ritĂ© formelle » qui renvoie Ă  l’aspect logique du raisonnement par lequel la vĂ©ritĂ© est produite. 8On constate donc que pour la pensĂ©e moderne », vĂ©ritĂ©, objectivitĂ© et connaissance sont Ă©troitement liĂ©es et trouvent leur expression la plus pure dans la connaissance scientifique. 9Ainsi, la question de la vĂ©ritĂ© se trouve dĂ©placĂ©e et nous confronte au problĂšme de l’objectivitĂ© et des conditions de la connaissance. OBJECTIVITÉ ET CONNAISSANCE 10La notion d’objectivitĂ© a Ă©voluĂ© parallĂšlement Ă  celle de vĂ©ritĂ©. 11A l’origine, elle dĂ©signe ce qui possĂšde une existence en soi, indĂ©pendante de la connaissance ou de l’idĂ©e que les ĂȘtres peuvent en avoir; elle renvoie donc Ă  la notion d’une rĂ©alitĂ© extĂ©rieure Ă  la conscience. Mais on a vu que cette conception est remise en cause par la pensĂ©e moderne. Comme le souligne le savant Henri PoincarĂ©, une rĂ©alitĂ© complĂštement indĂ©pendante de l’esprit qui la conçoit la voit ou la sent, c’est une impossibilitĂ© ». DĂšs lors, l’objectivitĂ© est ce qui nous est donnĂ© dans l’expĂ©rience comme objets extĂ©rieurs Ă  nous, constituĂ©s de maniĂšre fixe et stable, indĂ©pendants des dĂ©sirs ou des opinions du sujet et qui relĂšvent d’une reprĂ©sentation commune. Ces objets, tout en Ă©tant portĂ©s par une conscience individuelle, sont nĂ©anmoins objectifs parce qu’ils sont, deviendront ou resteront communs Ă  tous les ĂȘtre pensants » PoincarĂ©, La valeur de la science. 12Une objection surgit cependant les hommes, dans leur recherche de vĂ©ritĂ© objective, ne peuvent-ils s’accorder aussi sur des erreurs ? L’histoire de la connaissance en donne de nombreux exemples. Il faut donc complexifier la dĂ©finition de l’objectivitĂ© est objectif ce qui est en soi, dans notre esprit et dans tous les esprits, ce qui a donc une portĂ©e universelle mais qui rĂ©sulte, en plus, d’une dĂ©marche rationnelle de connaissance qui tend Ă  rendre compte de la nature mĂȘme de l’objet, cette dĂ©marche Ă©tant reconnue valable par la communautĂ© des savants. On rejoint lĂ  laconception de Kant d’une vĂ©ritĂ© matĂ©rielle, doublĂ©e d’une vĂ©ritĂ© formelle. 13L’objectivitĂ© s’oppose Ă  la subjectivitĂ©. Est subjectif ce qui appartient Ă  la conscience d’un sujet dans ce qu’elle a de singulier, de contingent et d’arbitraire; ce qui relĂšve de ses impressions, de son affectivitĂ©, de ses goĂ»ts, de ses dĂ©sirs ou de ses craintes; ce qui est du domaine de la croyance, du jugement ou des valeurs. 14La subjectivitĂ© constitue bien une forme de connaissance; mais elle se distingue d’un savoir qui s’appuie sur une apprĂ©hension objective de la rĂ©alitĂ©. Et c’est justement cette distinction qui fonde la connaissance scientifique. Celle-ci ne dĂ©coule ni des points de vue, ni des croyances, ni des goĂ»ts, ni des intĂ©rĂȘts individuels mais d’une mĂ©thode rigoureuse, objective et impersonnelle; elle doit ĂȘtre, de plus, vĂ©rifiablepar l’expĂ©rience; dans ce sens, la mĂ©thode expĂ©rimentale apparaĂźt comme le paradigme de la dĂ©marche scientifique. 15Dans le domaine de la psychologie, c’est incontestablement le behaviorisme [1] qui a le mieux correspondu Ă  cette dĂ©finition de la connaissance scientifique. Il se caractĂ©rise par le souci de fonder la psychologie sur la seule base des faits observables, Ă  l’exclusion des expĂ©riences subjectives donc sur les seuls comportements en visant Ă  dĂ©gager des relations directes entre ces faits Ă  partir de l’expĂ©rimentation. Mais c’est au prix d’une rĂ©duction considĂ©rable du champ de la psychologie et en laissant dans une boĂźte noire » tous les phĂ©nomĂšnes subjectifs. 16Au terme de ce parcours terminologique on peut revenir sur la question de la vĂ©ritĂ© de la connaissance. 17Une proposition peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme vraie lorsqu’elle rĂ©sulte d’une dĂ©marche rationnelle qui obĂ©it Ă  des rĂšgles logiques et lorsqu’on peut vĂ©rifier qu’elle reflĂšte de façon adĂ©quate certaines caractĂ©ristiques de la rĂ©alitĂ©. 18Le premier point renvoie Ă  la rationalitĂ© du raisonnement qui a permis de produire cet Ă©noncĂ© Ă  la cohĂ©rence interne de la pensĂ©e [2]. Le second suppose que soient dĂ©finies les modes de vĂ©rification et les rĂšgles de validitĂ©de cet Ă©noncĂ©, c’est-Ă -dire son adĂ©quation Ă  la rĂ©alitĂ© dont il prĂ©tend rendre compte. 19La notion de validitĂ©s’ajoute donc Ă  celles d’objectivitĂ© et de vĂ©rification pour fonder la connaissance scientifique. Elle signifie que les Ă©lĂ©ments thĂ©oriques que l’on utilise concepts, modĂšles, hypothĂšses, instruments d’observation ou de mesure
 rendent compte de façon adĂ©quate d’une forme de rĂ©alitĂ© empirique objectivable par exemple qu’un test censĂ© Ă©valuer l’intelligence d’un sujet mesure bien les dimensions impliquĂ©es dans la dĂ©finition de l’intelligence que l’on se donne. 20Puisque la vĂ©ritĂ© d’un Ă©noncĂ© scientifique est liĂ©e au fait d’ĂȘtre valide et d’ĂȘtre vĂ©rifiable, elle se traduit paradoxalement par le caractĂšre hypothĂ©tique de cet Ă©noncĂ©. Il n’y a pas dans ce domaine de la connaissance de certitude absolue et dĂ©finitive. A. France parlait Ă  juste titre de cette sorte de vĂ©ritĂ© imparfaite et provisoire qu’on appelle la science ». 21Karl Popper a mĂȘme vu dans le fait que l’on puisse dĂ©montrer qu’un Ă©noncĂ© est faux le critĂšre de sa scientificitĂ© [3]. 22Dans ce sens, l’interprĂ©tation du psychanalyste ne peut, par contre, prĂ©tendre Ă  la vĂ©ritĂ© car si le patient l’accepte, cela signifie qu’elle est valide, et s’il la refuse, c’est justement parce qu’elle est vraie. Ainsi, ne pouvant ĂȘtre fausse, elle ne saurait ĂȘtre vraie [4]. 23Pour qu’une hypothĂšse soit valide, il faut donc plusieurs conditions Que cette hypothĂšse renvoie Ă  des phĂ©nomĂšnes observables par exemple, l’hypothĂšse avancĂ©e par Reich de l’existence d’une bioĂ©nergie, l’orgon, apparaĂźt toujours incertaine dans la mesure oĂč les phĂ©nomĂšnes qu’elle dĂ©signe ne semblent pas scientifiquement observables. Par contre, sa notion de cuirasse musculaire renvoie bien Ă  des phĂ©nomĂšnes qui peuvent ĂȘtre constatĂ©s empiriquement. Que la proposition contenue dans l’hypothĂšse puisse ĂȘtre soumise Ă  une vĂ©rification empirique par exemple l’hypothĂšse de Freud que tout rĂȘve est l’expression d’un dĂ©sir est invĂ©rifiable puisqu’elle est toujours confirmĂ©e par le systĂšme interprĂ©tatif qu’il propose et qu’elle est donc infalsifiable ». Qu’elle ait un caractĂšre prĂ©dictif, c’est-Ă -dire qu’elle permette de prĂ©voir les attitudes ou comportements qui dĂ©coulent de l’hypothĂšse par exemple, l’hypothĂšse freudienne que la nĂ©vrose obsessionnelle est liĂ©e Ă  une fixation anale doit permettre de prĂ©dire que l’on va trouver chez le sujet obsessionnel des marques observables d’analitĂ© comme la constipation. Que la dĂ©marche de vĂ©rification donne les mĂȘmes rĂ©sultats quel que soit l’observateur il faudrait, par exemple, que diffĂ©rents thĂ©rapeutes donnent la mĂȘme signification Ă  un matĂ©riel onirique, ce qui n’est pas forcĂ©ment le cas dans la rĂ©alitĂ©, surtout s’ils appartiennent Ă  des Ă©coles diffĂ©rentes. 24Si l’on retient ces critĂšres, on est amenĂ© Ă  constater que beaucoup d’hypothĂšses, de concepts ou de propositions portĂ©s par les thĂ©ories psychopathologiques utilisĂ©es par les analystes et les thĂ©rapeutes ne satisfont pas, hĂ©las, aux exigences de vĂ©rification et de validitĂ©. On constate trop souvent aujourd’hui, comme le souligne Edgar Morin [5], une disjonction entre un empirisme sans pensĂ©e et une pensĂ©e sans expĂ©rience »; d’un cĂŽtĂ© le DSM-IV, de l’autre Lacan, pour caricaturer un peu les choses. 25Ace point, rĂ©sumons le chemin parcouru nous avons vu que, pour la pensĂ©e moderne, la connaissance de la vĂ©ritĂ© se ramĂšne Ă  la question de la vĂ©ritĂ© de la connaissance; et qu’à cette question la rĂ©ponse a Ă©tĂ© trouvĂ©e, depuis le siĂšcle des LumiĂšres, du cĂŽtĂ© de la dĂ©marche scientifique. 26Nous avons rappelĂ© quelques caractĂ©ristiques essentielles qui constituent le paradigme classique de cette dĂ©marche. Elles ont permis au cours des deux derniers siĂšcles des avancĂ©e prodigieuses dans le domaine de la connaissance. 27Elles ont dessinĂ© les contours d’un temple de la VĂ©ritĂ© reposant sur les quatre piliers de l’objectivitĂ©, de la rationalitĂ©, de la vĂ©rification et de la validitĂ©. 28Pourtant, malgrĂ© son apparente soliditĂ©, ce temple semble aujourd’hui fissurĂ©. Ou, du moins, s’il hĂ©berge encore assez bien les sciences dites dures », il accueille plus mal ces sciences molles » que sont les sciences humaines. Dans ce domaine de la connaissance, plusieurs de ses bases apparaissent Ă©branlĂ©es ou en porte-Ă -faux. LA CRISE DE LA CONNAISSANCE 29Edgar Morin va jusqu’à parler d’une crise de la connaissance et d’une remise en cause du paradigme de la science classique, dont on vient de rappeler les fondements essentiels. Sans pouvoir analyser toutes les dimensions de cette crise, je me centrerai sur une seule question qui me semble fondamentale peut-on appliquer aux sciences de l’homme, et tout particuliĂšrement Ă  la psychologie, le modĂšle de scientificitĂ© des sciences de la nature ? N’y a-t-il pas une spĂ©cificitĂ© de leur objet qui commande une originalitĂ© de leur dĂ©marche ? 30On peut avancer d’abord que l’humain est d’une complexitĂ© supĂ©rieure Ă  celle des objets de la nature. En lui, se combinent les dimensions du biologique, du psychologique, du sociologique et de l’anthropologique. C’est la perspective qu’a dĂ©veloppĂ© de maniĂšre trĂšs fĂ©conde Max PagĂšs, en l’appliquant notamment au champ de la psychothĂ©rapie L’objet scientifique des sciences humaines se construit [
] comme objet complexe. Il articule plusieurs sous-systĂšmes, jouissant chacun d’une autonomie relative. Il relĂšve de plusieurs logiques et problĂ©matiques et est justiciable de plusieurs disciplines » [6]. 31Or, la dĂ©marche scientifique classique est plus analytique qu’holistique; elle est peu Ă  mĂȘme de saisir la complexitĂ©; ses visions unidimensionnelles se rĂ©vĂšlent rĂ©ductrices et mutilantes lorsqu’on les applique Ă  la connaissance de l’homme. 32Face Ă  la richesse et Ă  la complexitĂ© de la rĂ©alitĂ© humaine, il faut que la rationalitĂ© elle-mĂȘme se diversifie pour s’adapter aux caractĂ©ristiques propres de cette rĂ©alitĂ©. Ce qui conduit Morin Ă  poser le double principe de complexitĂ© logique du rĂ©el et de complexitĂ© rĂ©elle de la logique » [7]. 33Du premier dĂ©coule la prise de conscience qu’aucune thĂ©orie ne peut prĂ©tendre reflĂ©ter la totalitĂ© de la rĂ©alitĂ© ni les psychanalyses, ni les thĂ©ories comportementales, ni la Gestalt-thĂ©orie
 Chacune est comparable Ă  un projecteur qui n’éclaire qu’un aspect de la rĂ©alitĂ© humaine. 34Il faut ajouter Ă  cela qu’ une carte n’est pas le territoire », selon la formule cĂ©lĂšbre d’Alfred Korzybski; chaque thĂ©orie n’est qu’une figuration symbolique aplatie et rĂ©ductrice de quelques caractĂ©ristiques du territoire qu’elle cherche Ă  schĂ©matiser et donc, qu’une approximation d’un pan de la vĂ©ritĂ©. 35Ces considĂ©rations amĂšnent Ă  relativiser notre savoir psy. Comme le rappelle judicieusement Edgar Morin, il y a certes des certitudes possibles; mais celles-ci ne peuvent ĂȘtre que fragmentaires, temporaires, circonstancielles, sub-thĂ©oriques, pragmatiques, secondaires, jamais fondamentales » idem, p. 243; et il ajoute, non sans humour, que toute gestation de la grande certitude ne pourrait ĂȘtre qu’une grossesse nerveuse ». Les notions de probabilitĂ©, de relativitĂ© et d’approximation tendent alors Ă  se substituer Ă  celle de certitude. 36C’est le constat que fait notamment Jean DaniĂ©lou Si le savant d’aujourd’hui est conscient d’une chose, c’est du caractĂšre toujours provisoire des systĂšmes scientifiques qui ne sont jamais que des hypothĂšses de travail, exprimant l’interprĂ©tation la plus approchĂ©e de l’ensemble des faits connus, mais toujours susceptibles d’ĂȘtre remises en question par la dĂ©couverte de nouveaux faits » [8]. Perspective que l’on tend souvent Ă  perdre de vue en psychothĂ©rapie en fĂ©tichisant et en figeant les textes fondateurs. ObjectivitĂ©/subjectivitĂ© 37Quant Ă  la complexitĂ© rĂ©elle de la logique, elle tient notamment au fait que, dans les sciences de l’homme, l’objet n’est pas extĂ©rieur au sujet mais qu’il se confond avec lui. DĂšs lors, l’objectivitĂ© est fortement remise en cause et ne peut plus se concevoir sur le mode de l’extĂ©rioritĂ©. Les thĂ©ories psychologiques et psychothĂ©rapiques portent sur la connaissance de soi, d’autrui, de l’existence, des relations et des communications interpersonnelles
 Or, aucune de ces entitĂ©s ne constitue Ă  proprement parler un objet. 38La conscience de soi exclut radicalement toute forme d’objectivitĂ©; Je suis celui qui ne peut pas ĂȘtre objet pour moi-mĂȘme » comme l’affirme Jean-Paul Sartre [9]. Cette impossibilitĂ© n’est pas le rĂ©sultat d’un manque de distance, d’une limite de la connaissance ou d’une prĂ©vention intellectuelle. Elle rĂ©sulte, comme on l’a vu, de la dĂ©finition mĂȘme de l’objectivitĂ© ce qui est extĂ©rieur Ă  soi. Si mĂȘme je pouvais tenter de me faire objet, dĂ©jĂ  je serais moi au cƓur de cet objet que je suis et du centre mĂȘme de cet objet, j’aurais Ă  ĂȘtre le sujet qui le regarde » idem. C’est toute la difficultĂ©, mainte fois relevĂ©e, de l’auto-analyse. 39De mĂȘme, l’altĂ©ritĂ© d’autrui se distingue radicalement de celle d’une chose; je saisis autrui comme sujet, comme alter ego », mĂȘme si, en mĂȘme temps, c’est toujours un Ă©tranger pour moi. Ma relation avec lui est, selon les termes de BĂŒber, une relation Je-Tu et non Je-cela. C’est une relation inter-subjective fondamentalement diffĂ©rente de la relation aux objets oĂč la notion d’objectivitĂ© trouve sa pertinence. 40L’existence elle-mĂȘme ne peut avoir statut d’objet car elle est faite d’expĂ©riences subjectives et inter-subjectives. MĂȘme lorsqu’elle prend une forme objectivĂ©e comme dans le rĂ©cit de vie, il ne s’agit que d’un pseudo-objet, car ce rĂ©cit est tout entier l’expression de la subjectivitĂ© de celui qui raconte. Ainsi, la subjectivitĂ© et l’intersubjectivitĂ© sont au cƓur des phĂ©nomĂšnes humains comme des donnĂ©es indĂ©passables. Cet aspect a bien Ă©tĂ© mis en lumiĂšre par Karl Jaspers et la phĂ©nomĂ©nologie l’homme cherche Ă  penser le monde; mais ce n’est jamais le monde que je saisis, c’est monmonde. Chacun croit voir le monde tel qu’il est parce que chacun croit que le monde est tel qu’il le voit. 41C’est pourquoi l’objectivitĂ©, la distanciation, la neutralitĂ© de l’observateur dĂ©sengagĂ© », qu’elle soit celle du psychologue ou du psychothĂ©rapeute, comporte toujours une grande part d’illusion. Je ne peux prendre la position de l’objectif qui se contente d’enregistrer la rĂ©alitĂ©, car dans ma perception, c’est moi qui donne unsens Ă  ce que je perçois le sens est dans ma conscience, dans son intentionalitĂ© », c’est-Ă -dire dans la façon dont elle perçoit l’objet, dont elle entre en relation avec lui plus que dans l’objet lui-mĂȘme. Je suis nĂ©cessairement, que j’en ai conscience ou non, un observateur impliquĂ©, un observateur participant ». L’écoute crĂ©ative, en psychothĂ©rapie ou dans d’autres pratiques, est toujours intuitive, obscure, tĂątonnante, aveugle en quelque sorte, prise dans l’opacitĂ© du vĂ©cu et de la relation. Mais il n’y a pas non plus d’empathie, d’écoute pure, de communication parfaite et directe, pas plus que d’expression d’un sujet-objet pur aux contours clairement identifiĂ©s. Nous sommes toujours dans des situations d’interlocution biaisĂ©es et limitĂ©es oĂč Ă  l’expression confuse et amalgamĂ©e du sujet-objet rĂ©pond l’amalgame qu’il induit chez le praticien » [10]. 42Cette caractĂ©ristique spĂ©cifique de l’observation dans les sciences humaines avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© entrevue par Paul ValĂ©ry J’estime, dit-il, qu’il est plus utile de raconter ce qu’on a Ă©prouvĂ© que de simuler une connaissance indĂ©pendante de toute personne et une observation sans observateur. En vĂ©ritĂ©, il n’est pas de thĂ©orie qui ne soit un fragment soigneusement prĂ©parĂ©, de quelque autobiographie » [11]. Cette remarque s’applique tout particuliĂšrement aux thĂ©ories qui sous-tendent les psychothĂ©rapies qui sont insĂ©parables des expĂ©riences de leurs auteurs [12]. 43S’il n’y a pas d’observation sans observateur, il est essentiel alors que ce dernier se perçoive comme sujet de son observation; qu’il prenne conscience que c’est lui qui sĂ©lectionne, organise, donne forme et sens Ă  ce qu’il observe; qu’il sorte de l’idĂ©e naĂŻve qu’il se contente de voir et d’enregistrer une rĂ©alitĂ© qui lui serait extĂ©rieure; qu’il rentre dans le champ que constitue la relation observateurobservĂ©. Ainsi, le psychothĂ©rapeute ne saurait ĂȘtre neutre, dans le sens oĂč il aurait la capacitĂ© d’ĂȘtre un simple rĂ©ceptacle de l’expression du patient dans une Ă©coute oĂč rien de lui-mĂȘme n’interviendrait; il est fortement prĂ©sent avec son fonctionnement psychique, son histoire, sa formation, ses dĂ©fenses
 dans son Ă©coute, dans la signification qu’il confĂšre Ă  l’expression du patient. De l’opposition Ă  la complĂ©mentaritĂ© 44Toute forme d’objectivitĂ© est-elle alors impossible ?Cette notion perd-t-elle tout sens dans le champ de l’intersubjectivitĂ© ? 45Si l’on ne veut pas tomber dans une forme de relativisme sub-jectiviste tout est affaire de point de vue, aucun n’est plus fondĂ© qu’un autre, toute thĂ©orie n’est qu’une fiction
, on ne peut renoncer totalement Ă  l’objectivitĂ© dans la connaissance de l’humain. Mais quelle forme peut-elle prendre dans ce domaine ? 46On a vu que le behaviorism constituait une premiĂšre rĂ©ponse enlimitant la psychologie Ă  l’étude des faits observables et objectivement saisissables, en essayant de dĂ©gager des lois gĂ©nĂ©rales concernant les relations entre les stimuli de l’environnement et les rĂ©actions de l’organisme. Cette dĂ©marche a donnĂ© des rĂ©sultats fondamentaux quant aux processus de conditionnement Pavlov et aux processus d’apprentissage Skinner, rĂ©sultats sur lesquels se sont appuyĂ©s les thĂ©rapies comportementales. Cependant, ils ont Ă©tĂ© acquis au prix d’une perte essentielle, en laissant de cĂŽtĂ© la subjectivitĂ© et la question du sens. Ce qui est gagnĂ© en rigueur l’est aux dĂ©pens de la profondeur du phĂ©nomĂšne et quelquefois de son essence mĂȘme. Que serait la psychologie si elle renonçait Ă  comprendre l’esprit et le sujet humain dans son existence concrĂšte ? L’objectivisme montre ainsi ses limites lorsqu’il est confrontĂ© aux phĂ©nomĂšnes psychiques soit il avoue son impuissance Ă  en rendre compte, comme pour le behaviorism; soit il s’efforce, comme pour le cognitivisme, de les traiter comme des objets, sur le modĂšle des sciences dures et il en travestit la nature essentielle [13]. 47Mais le behaviorisme se prĂȘte Ă  une autre critique en posant l’objectivitĂ© du comportement et en Ă©tablissant un rapport direct entre le stimulus et la rĂ©ponse comportementale, il nĂ©glige le fait que le sujet humain ne rĂ©agit pas mĂ©caniquement au stimulus, mais Ă  la signification qu’il lui confĂšre si quelqu’un me bouscule dans la rue, je ne rĂ©agirai pas de la mĂȘme façon selon que je perçois ce comportement comme intentionnel ou involontaire. Cependant, le comportement en lui-mĂȘme hors le sens attribuĂ© peut ĂȘtre objectivĂ© cette personne m’a bien bousculĂ©. L’objectivitĂ© consiste alors Ă  enregistrer de façon fidĂšle sans dĂ©formation ce qui, dans les phĂ©nomĂšnes humains, est de l’ordre des comportements observables les paroles prononcĂ©es, les gestes et les mimiques, les actions, les manifestations corporelles
. Est objectif tout ce qui peut ĂȘtre perçu par les sens; est subjectif tout ce qui est Ă©prouvĂ© par le sujet la douleur est subjective, mais la crispation duvisage et le cri qu’elle entraĂźne sont objectifs. Il est donc important pour l’observateur de pouvoir distinguer l’objectivitĂ© des comportements perçus et la subjectivitĂ©, plus ou moins prononcĂ©e, du sens attribuĂ© Ă  ces comportements alors que ces deux Ă©lĂ©ments sont souvent confondus, par exemple, dans les Ă©tudes de cas. 48Une autre façon de tendre vers l’objectivitĂ© est de prendre conscience de la subjectivitĂ© de son propre regard et d’essayer de comprendre les raisons de sa propre raison » Jean-Paul Sartre. Il s’agit, dans une dĂ©marche auto-rĂ©flexive, de saisir ce qu’il y a de subjectif dans ma perception d’autrui et des phĂ©nomĂšnes humains. C’est ce que vise Georges Devereux lorsqu’il affirme que l’observateur se doit d’ expliciter la subjectivitĂ© inhĂ©rente Ă  toute observation en la considĂ©rant comme la voie royale vers une objectivitĂ© authentique plutĂŽt que fictive » [14]. 49Dans le champ de la psychothĂ©rapie, ce qu’on dĂ©signe comme analyse du contre-transfert rĂ©pond Ă  cette dĂ©marche, mais elle ne le fait que partiellement. On voit qu’il s’agit lĂ  d’une forme d’objectivitĂ© spĂ©cifique diffĂ©rente de celle qui prĂ©vaut dans les sciences exactes. Cependant, elle a une extension plus grande que la seule situation thĂ©rapeutique. Edgar Morin lui donne une trĂšs large portĂ©e lorsqu’il avance Nous voyons que le progrĂšs mĂȘme de la connaissance scientifique nĂ©cessite que l’observateur s’inclue dans son observation, que le concepteur s’inclue dans sa conception, en somme que le sujet se rĂ©introduise de façon autocritique et autorĂ©flexive dans sa connaissance des objets ». 50Il est encore une autre voie vers le dĂ©passement de la subjectivitĂ© c’est l’accord d’une pluralitĂ© de sujets dans la perception et l’analyse d’un phĂ©nomĂšne; lorsque, par exemple, dans un groupe de thĂ©rapie plusieurs participants perçoivent de la mĂȘme façon le comportement de l’un d’eux, on peut penser qu’ils ne sont plus seulement dans une vision purement subjective et projective mais qu’ils saisissent bien quelque chose qui appartient en propre Ă  cette personne. Ici, une certaine forme d’objectivitĂ© provient de l’intersubjectivitĂ©, de la mise en commun et de la confrontation des points de vue individuels. 51Toutes ces considĂ©rations conduisent Ă  dĂ©passer l’opposition radicale entre objectivitĂ© et subjectivitĂ©. En effet, on ne peut opter pour la pure objectivitĂ© qui Ă©limine le sujet, ni pour la pure sub-jectivitĂ© qui ruine toute possibilitĂ© de connaissance. C’est ce que soutient aussi Max PagĂšs On peut, me semble-t-il, admettre simultanĂ©ment l’irrĂ©ductibilitĂ© du sujet et son activitĂ© crĂ©atrice du “monde”, et l’irrĂ©ductibilitĂ© d’un monde “objectif” dont les lois lui Ă©chappent » [15]. Il faut donc renvoyer dos-Ă -dos l’objectivisme positiviste qui, en Ă©ludant la question du sens, liquide avec elle la rĂ©alitĂ© psychique; et le subjectivisme radical qui aboutit Ă  renoncer Ă  tout savoir thĂ©orique. Il est essentiel, au contraire, de chercher Ă  articuler ces deux positions, Ă  montrer la part de la subjectivitĂ© qu’il y a dans les dĂ©marches qui se veulent les plus objectives et les formes d’objectivation possibles dans l’abord de la subjectivitĂ©. 52La connaissance dans le domaine de l’humain oscille donc entre l’ancrage nĂ©cessaire dans l’expĂ©rience subjective et intersubjective et la recherche de formes d’intelligibilitĂ© qui dĂ©passent la singularitĂ© des points de vue subjectifs et tendent vers une forme spĂ©cifique d’objectivitĂ©. 53Ne rejoint-on pas lĂ  Pierre Bourdieu lorsqu’il affirme Quelles que soient ses prĂ©tentions scientifiques, l’objectivation est vouĂ©e Ă  rester partielle, donc fausse, aussi longtemps qu’elle ignore ou refuse de voir le point de vue Ă  partir duquel elle s’énonce » [16]. C’est dire que l’on parle toujours Ă  partir d’une certaine place situĂ©e dans un champ relationnel intra et inter-subjectif et que c’est en se masquant cette rĂ©alitĂ© qu’on peut entretenir l’illusion de la neutralitĂ©. Ainsi, mĂȘme le thĂ©rapeute qui se veut le plus en retrait, le plus silencieux, le plus non-directif exerce, par ce comportement mĂȘme, une influence importante sur le patient, influence qu’il peut scotomiser en se pensant simple rĂ©ceptacle de la subjectivitĂ© de celui-ci. Expliquer et comprendre 54La perspective que je viens d’esquisser qui s’efforce de concilier et d’articuler objectivitĂ© et subjectivitĂ© rejoint, pour une large part, celle dĂ©veloppĂ©e par le philosophe et psychiatre Karl Jaspers quand il distinguait deux attitudes fondamentales dans la recherche de la vĂ©ritĂ© en psychologie verstehen comprendre et erklĂ€ren expliquer. Il ne faisait ainsi que reprendre et prolonger une opposition Ă©laborĂ©e par le philosophe allemand Wilhelm Dilthey. 55Comprendre, c’est s’efforcer de ressentir et d’imaginer la sub-jectivitĂ© d’autrui, dans sa singularitĂ© et son originalitĂ©; c’est tenter, par une ouverture sensible et intuitive, de se mettre Ă  la place » de son interlocuteur dans une dĂ©marche d’empathie. Je me laisse pĂ©nĂ©trer par les sensations, les Ă©motions, les significations qui Ă©manent de lui. Ainsi, la comprĂ©hension n’est pas seulement intellectuelle; elle implique le corps et les sentiments car la comprĂ©hension affective est la vĂ©ritable comprĂ©hension de la vie psychique » [17]. Dans ce sens, la rencontre entre le psycho-logue et son client, entre le thĂ©rapeute et son patient est une relation intersubjective singuliĂšre d’interpĂ©nĂ©tration psychologique » dans laquelle chacun est profondĂ©ment engagĂ© en tant que personne, en rĂ©sonance avec son interlocuteur. Expliquer, c’est tenter de mettre en lumiĂšre des liaisons objectives et rĂ©guliĂšres entre des facteurs observables pour dĂ©gager des lois gĂ©nĂ©rales qui transcendent la singularitĂ© et la variabilitĂ© des expĂ©riences individuelles. La dĂ©marche d’explication apprĂ©hende l’homme comme un organisme qui subit des excitations et y rĂ©agit par des comportements observables; elle s’efforce d’établir les mĂ©canismes Ă©lĂ©mentaires, transpersonnels et extraconscients qui prĂ©sident aux fonctionnements psychiques. Elle trouve son expression la plus nette dans la psychologie expĂ©rimentale. Elle est au fondement de toute construction thĂ©orique. En psychologie, les thĂ©ories naissent du besoin de dominer l’ensemble par un seul mode d’explication Ă  l’aide d’un nombre fini d’élĂ©ments [
] Il ne faut pas leur donner une valeur absolue au-delĂ  de certaines limites, mais les employer dans ces limites, rigoureusement et avec ordre » idem, Ces limites naissent de la simplification, de l’abstraction et de la schĂ©matisation inhĂ©rentes Ă  la thĂ©orie. 56La comprĂ©hension empathique vise le vĂ©cu subjectif et intersubjectif en faisant abstraction des constructions thĂ©oriques; l’explication thĂ©orique tend au contraire Ă  dĂ©gager, Ă partir des Ă©lĂ©ments observables, des concepts, des mĂ©canismes gĂ©nĂ©raux et des relations causales qui Ă©chappent Ă  l’apprĂ©hension subjective. 57Mais si, pour Jaspers, ces deux dĂ©marches sont bien distinctes, il ne s’agit pas de les opposer. Elles sont toutes les deux nĂ©cessaires et complĂ©mentaires dans la psychologie et la psychopathologie. L’explication thĂ©orique doit constamment se mettre Ă  l’épreuve de l’expĂ©rience clinique telle qu’elle rĂ©sulte de la relation comprĂ©hensive patient-thĂ©rapeute et passer du gĂ©nĂ©ral au particulier. La comprĂ©hension empathique a besoin, Ă  certains moments, de prendre appui sur les thĂ©ories explicatives pour Ă©clairer ce qui est Ă©prouvĂ© et saisi intuitivement au travers de la situation et de la relation thĂ©rapeutique, et aller du particulier au gĂ©nĂ©ral. 58Il convient donc de sortir d’une double illusion celle d’une comprĂ©hension sans thĂ©orie position dĂ©fendue par certains thĂ©rapeutes ou d’une explication sans comprĂ©hension position de certains psychiatres. La premiĂšre mĂ©connaĂźt le fait qu’on n’aborde jamais le patient sans prĂ©conceptions et sans ĂȘtre imprĂ©gnĂ© d’une certaine culture psychothĂ©rapique l’empreinte thĂ©orique n’est jamais aussi contraignante que lorsqu’elle n’est pas conscientisĂ©e. La seconde que la thĂ©rapie ne peut ĂȘtre la simple application d’une thĂ©orie ou d’une technique dans une dĂ©marche d’ expertise » qui oublie la relation interpersonnelle. 59Ainsi le thĂ©rapeute est Ă  la fois acteur et participant d’une expĂ©rience existentielle et en mĂȘme temps observateur et analyste de cette mĂȘme expĂ©rience. L’implication prĂ©side Ă  la premiĂšre position, la distanciation Ă  la seconde. Et c’est cette polaritĂ© qui dĂ©finit la place du thĂ©rapeute. L’attitude comprĂ©hensive amĂšne Ă  privilĂ©gier ce qui advient dans l’ici et maintenant de la sĂ©ance; l’attitude explicative cherche Ă  jeter des ponts entre l’ici et l’ailleurs, entre maintenant et autrefois. 60La complĂ©mentaritĂ© des dĂ©marches souhaitĂ©e par Jaspers va ĂȘtre prĂŽnĂ©e encore, quelques dĂ©cennies plus tard, par le psychanalyste Daniel Lagache dans des termes assez comparables. Lui aussi soutient qu’il y a une convergence possible entre l’approche naturaliste » fondĂ©e sur l’objectivation et l’expĂ©rimentation et l’approche humaniste » fondĂ©e sur la comprĂ©hension clinique L’expĂ©rimentation et la clinique peuvent non seulement se rejoindre mais se prĂȘter appui » [18]. HĂ©las, un demi-siĂšcle plus tard on semble encore loin de cette unitĂ© de la psychologie » qu’il appelait de ses vƓux, comme les luttes sanglantes entre psychanalystes et partisans des TCC le dĂ©montrent tristement. 61Pourtant, cette orientation Ă©pistĂ©mologique reste toujours valable et toujours prĂ©sente aujourd’hui, notamment chez les tenants de la pensĂ©e complexe et d’une dĂ©marche intĂ©grative. C’est la position de Max PagĂšs lorsqu’il Ă©crit La fĂ©condation mutuelle de ces deux activitĂ©s mentales, l’activitĂ© thĂ©orico-technique objectivante et l’ouverture existentielle Ă  l’écoute de soi-mĂȘme et de l’autre, me paraissent possibles et souhaitables, dans le travail clinique lui-mĂȘme » [19]. POUR CONCLURE 62Claude Bernard, dans un texte fondateur de la dĂ©marche scientifique affirmait Il y a deux ordres de vĂ©ritĂ©s ou de notions, les unes conscientes, intĂ©rieures ou subjectives, les autres inconscientes, extĂ©rieures ou objectives » [20]. Pour lui, la connaissance scientifique ne devait s’intĂ©resser qu’aux secondes et rejeter les premiĂšres. 63J’ai voulu montrer qu’au contraire, dans le champ des sciences humaines, il Ă©tait important de dĂ©passer cette opposition pour fonder une connaissance qui conjugue ces deux ordres de vĂ©ritĂ©. Il s’agit de fonder une connaissance des phĂ©nomĂšnes humains qui, sans abandonner les exigences d’une dĂ©marche scientifique, sache les adapter Ă  l’objet spĂ©cifique qui est le sien et puisse intĂ©grer la subjectivitĂ© et l’intersubjectivitĂ©. 64J’ai, au terme de ce parcours, un regret ou un remord celui de n’avoir pu ou su Ă©tayer davantage mon propos sur l’expĂ©rience clinique. Car la rĂ©flexion thĂ©orique n’a d’intĂ©rĂȘt que si elle a une utilitĂ© pour la pratique et s’appuie sur elle. J’ai comptĂ© sur le lecteur pour confronter cette rĂ©flexion, largement abstraite, Ă  son expĂ©rience concrĂšte. 65Pour finir, je voudrais donner une derniĂšre fois la parole Ă  Edgar Morin qui m’a inspirĂ© et soutenu dans ma propre rĂ©flexion Nous avons appris que, dans la recherche de la vĂ©ritĂ©, les activitĂ©s autoobservatrices doivent ĂȘtre insĂ©parables des activitĂ©s observatrices, les autocritiques insĂ©parables des activitĂ©s critiques, les processus rĂ©flexifs insĂ©parables des processus d’objectivation » [21]. PUBLICATIONS DE L’AUTEUR66Le guide pratique des psychothĂ©rapies, Retz, 2008. 67Le changement en psychothĂ©rapie, Dunod, 2002. 68Pratiquer la psychothĂ©rapie avec Alain Delourme, Dunod, 2004. 69L’école de Palo Alto avec Dominique Picard, Retz, 2004. 70Psychologie de l’identitĂ©, Dunod, 2005. Notes [1] Ce courant de la psychologie a Ă©tĂ© fondĂ© aux Etats-unis par J. B. WATSON; il s’est exprimĂ© dans un livre manifeste qui porte ce titre Behaviorisme, publiĂ© en 1925. [2] Comme la rĂšgle de non contradiction on ne peut pas dire en mĂȘme temps d’un objet qu’il est blanc et qu’il n’est pas blanc. [3] Pour le philosophe des sciences Karl POPPER 1902-1994, ce qui caractĂ©rise un Ă©noncĂ© scientifique, c’est le fait qu’on puisse dĂ©montrer, Ă  travers une expĂ©rience discriminante, qu’il est faux ou valide par exemple, l’affirmation de l’existence de Dieu n’est pas scientifique car aucune expĂ©rience ne peut la rĂ©futer, cf. Logique de la dĂ©couverte scientifique, 1934. [4] Bien sĂ»r, certains analystes et thĂ©rapeutes conçoivent l’interprĂ©tation comme une simple hypothĂšse que le patient peut valider soit verbalement, soit plutĂŽt par le changement qu’elle entraĂźne. [5] La mĂ©thode 4. Les idĂ©es, Le Seuil, coll. Essais, 1991. [6] M. PAGÈS, PsychothĂ©rapie et complexitĂ©, DDB, 1993, p. 12. [7] Op. cit., [8] Scandaleuse vĂ©ritĂ©, Librairie ArthĂšme Fayard, [9] L’ĂȘtre et le NĂ©ant, Gallimard, 1943, p. 287. [10] Max PAGÈS, L’implication dans les sciences humaines, L’Harmattan, 2006, p. 20. [11] Paul VALÉRY, ƒuvre, La PlĂ©iade, [12] Comme j’ai essayĂ© de le montrer Ă  propos de FREUD dans son passage de la thĂ©orie de la sĂ©duction Ă  la thĂ©orie du fantasme cf. Crise et transition dans le parcours de Freud », Connexions n° 76,2002. [13] Comme je l’ai montrĂ© pour l’étude du Soi dans mon ouvrage Psychologie de l’identitĂ©, Dunod, 2005. [14] De l’angoisse Ă  la mĂ©thode dans les sciences de l’homme, Flammarion, 1980. [15] Op. cit., 1993, p. 303. [16] Leçon sur la leçon, Editions de Minuit, p. 22. [17] K. JASPERS, Psychopathologie gĂ©nĂ©rale, p. 252. [18] L’unitĂ© de la psychologie, PUF, 1949. [19] PsychothĂ©rapie et complexitĂ©, p. 305. [20] Introduction Ă  l’étude de la mĂ©decine expĂ©rimentale [21] Op. cit., p. 245.
Devoirlutter pour Ă©tablir la vĂ©ritĂ© ici-bas est une chose noble. C’est mĂȘme le devoir de chacun. Cependant personne ne doit le faire sans
Par AllieïŒŒĂ‰tats-Unis J’ai Ă©tĂ© baptisĂ©e au nom du Seigneur JĂ©sus en 1990 et je suis devenue une collaboratrice de l’Église en 1998. GrĂące Ă  l’Ɠuvre et Ă  l’orientation du Saint-Esprit, je travaillais pour le Seigneur avec une Ă©nergie inĂ©puisable et je ne manquais jamais d’inspiration pour les sermons. Je soutenais souvent les frĂšres et sƓurs qui se sentaient faibles ou nĂ©gatifs, et j’étais patiente et tolĂ©rante avec leurs familles non croyantes quand elles manquaient de bontĂ© envers moi. J’avais l’impression d’avoir beaucoup changĂ© depuis ma conversion. Mais, Ă  partir de 2010, j’ai cessĂ© de sentir l’orientation du Seigneur et j’ai travaillĂ© avec moins d’énergie. Je prĂȘchais les mĂȘmes choses sans nouvel Ă©clairage. Quand mon mari ou ma fille faisait quelque chose qui me dĂ©plaisait, je ne pouvais pas m’empĂȘcher de m’énerver et de les rĂ©primander. Je savais que ça allait Ă  l’encontre de la volontĂ© du Seigneur. Je priais, me confessais et me repentais, mais je ne pouvais pas m’empĂȘcher de pĂ©cher encore, et d’ĂȘtre impatiente et intolĂ©rante. Ça me rendait malheureuse. Je lisais assidĂ»ment la Bible, je jeĂ»nais et je priais pour Ă©chapper Ă  cette vie de pĂ©chĂ©s et de confessions. J’ai demandĂ© l’aide des pasteurs, mais ils ne pouvaient rien faire pour moi. En 2017, je travaillais encore et prĂȘchais beaucoup, mais je me sentais vide et mal Ă  l’aise parce que je vivais toujours dans le pĂ©chĂ©. Ce sentiment grandissait. Un jour, mon mari m’a demandĂ© Tu as l’air trĂšs dĂ©primĂ©e, depuis quelque temps. Qu’est-ce qui ne va pas ? » Je lui ai fait part de mes inquiĂ©tudes. J’ai rĂ©pondu Je suis croyante depuis des annĂ©es, je suis prĂ©dicatrice, alors pourquoi ne puis-je pas m’empĂȘcher de pĂ©cher ? Je ne sens plus la prĂ©sence du Seigneur. C’est comme s’Il m’avait abandonnĂ©e. Je crois au Seigneur depuis des annĂ©es, je lis beaucoup la Bible et j’écoute la voie du Seigneur. Je porte ma croix et je me maĂźtrise souvent, mais je suis toujours enchaĂźnĂ©e par le pĂ©chĂ©. Je mens pour le profit et le prestige et je ne suis pas Ă  la hauteur de “dans leur bouche il ne s’est point trouvĂ© de mensonge” Apocalypse 145. Je sais que le Seigneur permet les problĂšmes et les Ă©purations auxquels je fais face, mais je ne peux pas m’empĂȘcher de Le blĂąmer et de mal Le comprendre. Je ne rĂ©ussis pas Ă  me soumettre joyeusement. J’ai peur de ne pas entrer dans le royaume du Seigneur quand Il viendra si je continue Ă  vivre dans le pĂ©chĂ© ! » Mon mari a rĂ©pliquĂ© Comment peux-tu penser ça ? Tu es une prĂ©dicatrice, aie la foi ! Tu dis toujours que mĂȘme si nous n’avons pas Ă©chappĂ© au pĂ©chĂ©, il est dit dans la Bible “Si tu confesses de ta bouche le Seigneur JĂ©sus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscitĂ© des morts, tu seras sauvĂ©. Car c’est en croyant du coeur qu’on parvient Ă  la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut” Romains 109-10, et “Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvĂ©â€ Romains 1013. Nous ne sommes pas libĂ©rĂ©s du pĂ©chĂ©, mais nos pĂ©chĂ©s sont pardonnĂ©s. Nous sommes sauvĂ©s et justifiĂ©s par la foi. Assistons aux offices, lisons la Bible, portons notre croix et suivons le Seigneur, et nous irons au royaume des cieux et serons bĂ©nis. » Je lui ai dit C’était ce que je pensais, mais je viens de lire dans l’Évangile selon Pierre 116 “Vous serez saints, car je suis saint” Et dans l’ÉpĂźtre aux HĂ©breux 1214 “la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.” Nous avons Ă©tĂ© sauvĂ©s, mais nous continuons Ă  pĂ©cher et nous confesser. Nous ne sommes pas saints. Je suis inquiĂšte. Pouvons-nous entrer dans le royaume des cieux dans cet Ă©tat ? » Mon mari a compris mon inquiĂ©tude. Il a dit que l’Église avait invitĂ© un certain pasteur Chen de Hong Kong et m’a suggĂ©rĂ© de l’interroger Ă  ce sujet. Je me suis dit que je devais y voir plus clair, que je ne pouvais pas ĂȘtre nĂ©gligente dans ma foi, sinon, j’allais faire du mal Ă  mes frĂšres et sƓurs et Ă  moi-mĂȘme. Plus tard, j’ai fait des recherches sur le pasteur Chen sur Internet. J’ai trouvĂ© un lien vers un site appelĂ© L’Évangile de la descente du RĂšgne ». Je suis allĂ©e sur ce site et j’y ai vu des paroles qui m’ont interpellĂ©e. Les hommes ont reçu de nombreuses grĂąces comme la paix et le bonheur de la chair, la bĂ©nĂ©diction de toute la famille Ă  cause de la foi d’un seul, la guĂ©rison des maladies et ainsi de suite. Le reste relevait des bonnes actions des hommes et de leur apparence pieuse ; quelqu’un qui vivait sur ces fondations Ă©tait un bon croyant. Seuls de tels croyants pouvaient entrer au ciel aprĂšs la mort, ce qui signifiait qu’ils Ă©taient sauvĂ©s. Mais, durant leur vie, ces gens ne comprenaient pas du tout la voie de la vie. Ils ne faisaient que pĂ©cher et se confesser indĂ©finiment, sans progresser vers le changement de leur tempĂ©rament ; telle Ă©tait la condition des hommes Ă  l’ùre de la GrĂące. Les hommes ont-ils Ă©tĂ© complĂštement sauvĂ©s ? Non ! Par consĂ©quent, aprĂšs que cette Ă©tape est terminĂ©e, reste le travail de jugement et de chĂątiment. Cette Ă©tape purifie les hommes par la parole pour donner Ă  l’homme un chemin Ă  suivre. Elle ne serait pas fructueuse ou signifiante avec l’expulsion des dĂ©mons, car les hommes ne seraient pas dĂ©livrĂ©s de leur nature pĂ©cheresse et se limiteraient au pardon des pĂ©chĂ©s. Par le sacrifice d’expiation, les pĂ©chĂ©s des hommes ont Ă©tĂ© pardonnĂ©s, car l’Ɠuvre de la crucifixion a dĂ©jĂ  pris fin et Dieu l’a emportĂ© sur Satan. Mais le tempĂ©rament corrompu des hommes demeure en eux et les hommes peuvent encore pĂ©cher et rĂ©sister Ă  Dieu ; Dieu n’a pas acquis l’humanitĂ©. VoilĂ  pourquoi Ă  cette Ă©tape de l’Ɠuvre Dieu utilise la parole pour dĂ©voiler le tempĂ©rament corrompu des hommes et les faire pratiquer en conformitĂ© avec la bonne voie. Cette Ă©tape est plus signifiante que la prĂ©cĂ©dente, et plus fructueuse, car c’est maintenant la parole qui approvisionne directement la vie des hommes et qui permet au tempĂ©rament des hommes d’ĂȘtre complĂštement renouvelĂ© ; c’est une Ă©tape beaucoup plus complĂšte de l’Ɠuvre » La Parole apparaĂźt dans la chair ». Cette lecture m’a beaucoup enthousiasmĂ©e. Ça dĂ©crivait parfaitement notre condition de croyants et, mĂȘme si je ne comprenais pas complĂštement, ça m’a donnĂ© de l’espoir. J’ai compris que c’était le chemin pour ĂȘtre purifiĂ© et transformĂ©. J’ai remerciĂ© Dieu du fond du cƓur d’avoir entendu mes priĂšres. En poursuivant ma lecture, j’ai trouvĂ© que c’était merveilleusement Ă©crit. Mon esprit assoiffĂ© Ă©tait abreuvĂ© et nourri. Je me suis demandĂ© si ces gens pouvaient me dĂ©livrer de ma confusion. Le site disait Si vous avez des questions, envoyez-nous un message. » J’ai envoyĂ© un message sans la moindre hĂ©sitation en donnant mon numĂ©ro et mon adresse mail. J’en ai parlĂ© Ă  mon mari, qui m’a dit que ça l’intĂ©ressait aussi. Des membres de l’Église de Dieu Tout-Puissant m’ont contactĂ©e le lendemain. Nous avons discutĂ© en ligne dans l’aprĂšs-midi et je leur ai expliquĂ© ce qui me troublait. Nous nous sommes toujours fiĂ©s Ă  ce verset de l’ÉpĂźtre aux Romains “Si tu confesses de ta bouche le Seigneur JĂ©sus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscitĂ© des morts, tu seras sauvĂ©â€ Romains 109. Nous pensons que nos pĂ©chĂ©s sont pardonnĂ©s par le Seigneur JĂ©sus, que nous sommes sauvĂ©s et que nous irons au royaume des cieux quand Il reviendra. Mais nous pĂ©chons toujours, nous sommes incapables de suivre les enseignements du Seigneur et d’échapper au pĂ©chĂ©. La Bible dit aussi qu’on ne peut pas voir le Seigneur sans saintetĂ©. Je ne comprends pas. Est-ce que quelqu’un comme moi, qui pĂšche constamment, peut entrer dans le royaume ? Le site de l’Église de Dieu Tout-Puissant dit que Dieu accomplit l’Ɠuvre du jugement et du chĂątiment dans les derniers jours. Est-ce liĂ© au fait d’échapper Ă  notre nature pĂ©cheresse et d’entrer dans le royaume ? » Alors, FrĂšre Chen a Ă©changĂ© Pour le comprendre, il faut d’abord savoir ce que signifie “ĂȘtre sauvĂ©s”. À la fin de l’ùre de la Loi, les gens s’étaient Ă©loignĂ©s de Dieu et ne Le craignaient plus. Comme personne ne respectait la loi et qu’ils pĂ©chaient de plus en plus, ils risquaient tous d’ĂȘtre condamnĂ©s et mis Ă  mort. Dieu est personnellement devenu chair et a Ă©tĂ© crucifiĂ© en tant que sacrifice expiatoire pour sauver l’humanitĂ© de la mort sous le coup de la loi. Il a rachetĂ© toute l’humanitĂ© du pĂ©chĂ©. Ainsi, nous n’avons qu’à prier le Seigneur JĂ©sus, nous confesser et nous repentir pour que nos pĂ©chĂ©s soient pardonnĂ©s. Ça nous permet de jouir de la grĂące et des bĂ©nĂ©dictions de Dieu sans ĂȘtre condamnĂ©s par la loi. VoilĂ  ce que signifie “ĂȘtre sauvĂ©s” Ă  l’ùre de la GrĂące. » Ça signifie juste que nos pĂ©chĂ©s sont pardonnĂ©s, que nous ne serons pas condamnĂ©s et mis Ă  mort sous le coup de la loi et que Dieu ne voit plus ces pĂ©chĂ©s. Mais ça ne signifie pas que nous ne pĂ©chons plus et ne rĂ©sistons plus Ă  Dieu. Ça ne signifie pas que nous ne sommes plus corrompus ni que nous sommes purifiĂ©s. Surtout, ça ne signifie pas que nous sommes dignes d’entrer dans le royaume de Dieu. Pour ĂȘtre purifiĂ©s, nous devons accepter l’Ɠuvre du jugement de Dieu dans les derniers jours. » L’échange de FrĂšre Chen m’a permis de comprendre qu’ĂȘtre sauvĂ©s », dans l’ÉpĂźtre aux Romains, signifiait accepter le salut du Seigneur JĂ©sus et ne plus ĂȘtre condamnĂ©s et mis Ă  mort sous le coup de la loi, mais pas ĂȘtre purifiĂ©s. Je sentais qu’il y avait une vĂ©ritĂ© Ă  chercher lĂ . FrĂšre Chen nous a ensuite lu plusieurs passages des paroles de Dieu Tout-Puissant. À l’époque, l’Ɠuvre de JĂ©sus Ă©tait la rĂ©demption de toute l’humanitĂ©. Les pĂ©chĂ©s de tous ceux qui croyaient en Lui Ă©taient pardonnĂ©s ; tant que l’on croyait en Lui, Il nous rachetait ; si l’on croyait en Lui, nous n’étions plus des pĂ©cheurs, nos pĂ©chĂ©s Ă©taient pardonnĂ©s. C’est cela que signifiait ĂȘtre sauvĂ© et ĂȘtre justifiĂ© par la foi. Pourtant, chez ceux qui croyaient, il y avait un reste de rĂ©bellion et d’opposition Ă  Dieu, qui devait ĂȘtre encore retirĂ© lentement. Le salut ne signifiait pas que l’homme avait Ă©tĂ© complĂštement gagnĂ© par JĂ©sus, mais que l’homme n’appartenait plus au pĂ©chĂ©, que ses pĂ©chĂ©s avaient Ă©tĂ© pardonnĂ©s Ă  condition que l’on croie, on n’appartenait plus jamais au pĂ©chĂ©. » Les hommes Ă©taient [
] pardonnĂ©s, mais le travail sur la maniĂšre de chasser les tempĂ©raments sataniques corrompus en eux n’était pas encore fait. Les hommes Ă©taient sauvĂ©s et leurs pĂ©chĂ©s Ă©taient pardonnĂ©s seulement Ă  cause de leur foi, mais la nature pĂ©cheresse des hommes n’était pas extirpĂ©e et demeurait toujours en lui. Les pĂ©chĂ©s des hommes Ă©taient pardonnĂ©s par Dieu incarnĂ©, mais cela ne signifiait pas que les hommes n’avaient plus de pĂ©chĂ©s en eux. Les pĂ©chĂ©s de l’homme pouvaient ĂȘtre pardonnĂ©s par le sacrifice d’expiation, mais quant Ă  la maniĂšre de dĂ©livrer l’homme du pĂ©chĂ©, d’abolir sa nature pĂ©cheresse et de la transformer, cela restait un problĂšme insoluble. Les pĂ©chĂ©s des hommes ont Ă©tĂ© pardonnĂ©s Ă  cause de l’Ɠuvre de la crucifixion de Dieu, mais les hommes ont continuĂ© Ă  vivre selon leur tempĂ©rament satanique corrompu du passĂ©. Donc, les hommes doivent ĂȘtre complĂštement sauvĂ©s de leur tempĂ©rament satanique corrompu afin que leur nature pĂ©cheresse soit extirpĂ©e Ă  jamais, et ne puisse plus se dĂ©velopper, permettant ainsi au tempĂ©rament des hommes d’ĂȘtre transformĂ©. Cela exige que les hommes comprennent le chemin de la croissance dans la vie, la façon de changer leur tempĂ©rament et d’agir conformĂ©ment Ă  cette voie afin que leur tempĂ©rament puisse changer progressivement, que les hommes puissent vivre sous l’éclat de la lumiĂšre, qu’ils puissent faire toutes choses en accord avec la volontĂ© de Dieu, qu’ils puissent rejeter leur tempĂ©rament satanique corrompu, se dĂ©gager de l’influence tĂ©nĂ©breuse de Satan et ainsi sortir complĂštement du pĂ©chĂ©. Alors seulement les hommes recevront le salut en plĂ©nitude. » Bien que JĂ©sus ait abattu une Ɠuvre immense parmi les hommes, Il n’a fait que parachever la rĂ©demption de toute l’humanitĂ© et est devenu le sacrifice d’expiation de l’homme, et Il n’a pas dĂ©barrassĂ© l’homme de tout son tempĂ©rament corrompu. Pour sauver entiĂšrement l’homme de l’influence de Satan, Il n’a pas suffi que JĂ©sus se livre en sacrifice d’expiation pour les pĂ©chĂ©s des hommes, mais il a fallu Ă©galement que Dieu s’emploie davantage Ă  dĂ©barrasser l’homme totalement de son tempĂ©rament, qui avait Ă©tĂ© corrompu par Satan. Et donc, aprĂšs que l’homme a reçu le pardon de ses pĂ©chĂ©s, Dieu est redevenu chair pour conduire l’homme dans la nouvelle Ăšre et a commencĂ© l’Ɠuvre du chĂątiment et du jugement, et cette Ɠuvre a menĂ© l’homme dans un domaine plus Ă©levĂ©. Tous ceux qui se soumettent Ă  Sa domination jouiront d’une vĂ©ritĂ© supĂ©rieure et recevront de bien meilleures bĂ©nĂ©dictions. Ils vivront vĂ©ritablement dans la lumiĂšre et gagneront la vĂ©ritĂ©, le chemin et la vie » La Parole apparaĂźt dans la chair ». Alors FrĂšre Chen a Ă©changĂ© Les paroles de Dieu donnent clairement la raison de Son Ɠuvre du jugement dans les derniers jours. Le Seigneur JĂ©sus n’a accompli que l’Ɠuvre de la rĂ©demption Ă  l’ùre de la GrĂące. MĂȘme s’Il a pardonnĂ© nos pĂ©chĂ©s, nos natures pĂ©cheresses sont profondĂ©ment enracinĂ©es en nous et nous avons toujours des tempĂ©raments sataniques. Nous mentons et trompons dans notre intĂ©rĂȘt, nous sommes jaloux et haineux, nous avons des prĂ©occupations matĂ©rielles, nous sommes avides et nous aimons l’injustice. Si notre nature satanique n’est pas rĂ©solue, on peut pĂ©cher et rĂ©sister Ă  Dieu Ă  tout moment. Le Seigneur JĂ©sus a dit “En vĂ©ritĂ©, en vĂ©ritĂ©, je vous le dis, leur rĂ©pliqua JĂ©sus, quiconque se livre au pĂ©chĂ© est esclave du pĂ©chĂ©. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours” Jean 834-35. Dieu est saint et Son tempĂ©rament juste ne supporte aucune offense. Comment pourrait-Il laisser des gens qui pĂšchent et s’opposent constamment Ă  Lui entrer dans Son royaume ? Alors, Dieu est redevenu chair dans les derniers jours pour sauver pleinement l’humanitĂ©. Il exprime des vĂ©ritĂ©s pour juger et purifier l’homme sur la fondation de l’Ɠuvre de la rĂ©demption, afin que les humains soient pleinement libĂ©rĂ©s du pĂ©chĂ©, purifiĂ©s, et puissent entrer dans Son royaume. Ça accomplit les prophĂ©ties du Seigneur JĂ©sus “J’ai encore beaucoup de choses Ă  vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vĂ©ritĂ©, il vous conduira dans toute la vĂ©ritĂ©â€ Jean 1612-13. » “Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge ; la parole que j’ai annoncĂ©e, c’est elle qui le jugera au dernier jour” Jean 1248. Et dans l’Évangile selon Pierre, au chapitre 1 “Car c’est le moment oĂč le jugement va commencer par la maison de Dieu” 1 Pierre 417. » Si on s’en tient Ă  l’Ɠuvre de la rĂ©demption de l’ùre de la GrĂące sans accepter le jugement de Dieu dans les derniers jours, la racine de notre tendance Ă  pĂ©cher ne sera jamais rĂ©solue. Accepter l’Ɠuvre du jugement de Dieu Tout-Puissant dans les derniers jours est le seul moyen d’ĂȘtre purifiĂ©s de notre corruption et d’entrer dans le royaume de Dieu. » L’échange de FrĂšre Chen a Ă©clairĂ© mon cƓur. Il n’y avait rien d’étonnant Ă  ce que je continue Ă  pĂ©cher mĂȘme si je priais, lisais la Bible et essayais de me contrĂŽler. C’était parce que ma nature pĂ©cheresse n’avait pas Ă©tĂ© dĂ©racinĂ©e. Je n’avais pas Ă©prouvĂ© l’Ɠuvre du jugement de Dieu dans les derniers jours ! Je me suis empressĂ©e de lui demander Comment l’Ɠuvre du jugement de Dieu purifie-t-elle, transforme-t-elle et sauve-t-elle pleinement les gens ? » Il nous a lu un autre passage des paroles de Dieu Tout-Puissant Dieu Tout-Puissant dit Dans les derniers jours, le Christ utilise une variĂ©tĂ© de vĂ©ritĂ©s pour enseigner Ă  l’homme, exposer l’essence de l’homme et dissĂ©quer ses mots et ses actes. Ces paroles comprennent diverses vĂ©ritĂ©s, telles que le devoir de l’homme, comment l’homme doit obĂ©ir Ă  Dieu, comment l’homme doit ĂȘtre fidĂšle Ă  Dieu, comment l’homme doit vivre l’humanitĂ© normale, ainsi que la sagesse et le tempĂ©rament de Dieu, et ainsi de suite. Ces paroles sont toutes axĂ©es sur l’essence de l’homme et son tempĂ©rament corrompu. En particulier, ces paroles qui exposent comment l’homme rejette Dieu sont prononcĂ©es au sujet de la maniĂšre dont l’homme est une incarnation de Satan et une force ennemie contre Dieu. Dans Son Ɠuvre de jugement, Dieu ne fait pas que clarifier la nature de l’homme en quelques mots. Il l’expose, le traite et l’émonde Ă  long terme. Ces mĂ©thodes d’exposer, de traiter et d’émonder ne peuvent pas ĂȘtre substituĂ©es par des mots ordinaires, mais par la vĂ©ritĂ© que l’homme ne possĂšde pas du tout. Seules de telles mĂ©thodes sont appelĂ©es un jugement ; seul un tel jugement peut maĂźtriser l’homme, le forcer Ă  se soumettre totalement Ă  Dieu, et lui permet d’acquĂ©rir une vraie connaissance de Dieu. Ce que l’Ɠuvre du jugement apporte c’est la comprĂ©hension par l’homme du vrai visage de Dieu et la vĂ©ritĂ© sur sa propre rĂ©bellion. L’Ɠuvre du jugement permet Ă  l’homme de mieux comprendre la volontĂ© de Dieu, le but de l’Ɠuvre de Dieu et les mystĂšres qui lui sont incomprĂ©hensibles. Cela permet Ă©galement Ă  l’homme de reconnaĂźtre et de connaĂźtre son essence corrompue et les racines de sa corruption, ainsi que de dĂ©couvrir la laideur de l’homme. Ces effets sont tous causĂ©s par l’Ɠuvre du jugement, car l’essence de cette Ɠuvre est en fait l’Ɠuvre d’ouverture de la vĂ©ritĂ©, du chemin et de la vie de Dieu Ă  tous ceux qui ont foi en Lui. Ce travail est l’Ɠuvre du jugement faite par Dieu » La Parole apparaĂźt dans la chair ». FrĂšre Chen a ensuite continuĂ© son Ă©change Dans les derniers jours, Dieu exprime surtout des vĂ©ritĂ©s pour juger et purifier les gens. Dieu Tout-Puissant a exprimĂ© toutes les vĂ©ritĂ©s qui purifient et sauvent pleinement l’humanitĂ©. Il a dĂ©voilĂ© les mystĂšres de Son plan pour sauver l’humanitĂ©, rĂ©vĂ©lĂ© la racine du mal et des tĂ©nĂšbres dans le monde, la maniĂšre dont Satan corrompt l’homme et dont Dieu le sauve, la vĂ©ritĂ© sur la corruption de l’homme par Satan, la nature satanique des gens qui les pousse Ă  pĂ©cher et Ă  rĂ©sister Ă  Dieu, leurs divers tempĂ©raments sataniques, la maniĂšre dont ils sont purifiĂ©s par le jugement, le chĂątiment, les Ă©preuves et l’épurement des paroles de Dieu, et plus encore. AprĂšs avoir subi le jugement et le chĂątiment des paroles de Dieu pendant quelques annĂ©es, nous sentons que les paroles de Dieu qui jugent et exposent l’humanitĂ© sont comme des Ă©pĂ©es affĂ»tĂ©es qui rĂ©vĂšlent notre rĂ©bellion, notre corruption, nos mauvais mobiles et montrent comment nous avons Ă©tĂ© si profondĂ©ment corrompus par Satan. Nous sommes pleins de tempĂ©raments sataniques arrogance, malhonnĂȘtetĂ©, Ă©goĂŻsme, bassesse, sans aucune ressemblance humaine. MĂȘme si nous faisons des sacrifices dans notre foi, c’est juste pour ĂȘtre bĂ©nis et entrer dans le royaume des cieux. Nous le faisons pour nĂ©gocier avec Dieu et obtenir Sa grĂące et Ses bĂ©nĂ©dictions. Nous ne le faisons pas pour Lui obĂ©ir et Le satisfaire. Quand un dĂ©sastre nous touche ou que nous avons un problĂšme, nous blĂąmons Dieu et ne nous soumettons pas vraiment Ă  Lui. Si nous avons du calibre, des talents ou du succĂšs dans notre devoir, nous frimons pour nous faire admirer et rĂ©primandons mĂȘme les gens avec mĂ©pris. Quand l’Ɠuvre et les paroles de Dieu ne s’accordent pas avec nos notions, nous Le jugeons et Lui rĂ©sistons. Nous ne Le craignons pas. Quand nous sommes exposĂ©s par les paroles de Dieu et les faits, nous avons honte et ne savons plus oĂč nous cacher. Nous nous repentons vraiment, nous haĂŻssons et voulons cesser d’obĂ©ir Ă  nos tempĂ©raments sataniques corrompus. Nous y gagnons aussi une comprĂ©hension du tempĂ©rament juste de Dieu et Le rĂ©vĂ©rons davantage. Nous dĂ©sirons nous soumettre au jugement et au chĂątiment de Dieu, et pratiquer la vĂ©ritĂ© pour nous affranchir de la corruption. Nos tempĂ©raments de vie commencent Ă  changer. Tout cela rĂ©sulte de l’expĂ©rience du jugement de Dieu dans les derniers jours. » Cet Ă©change m’a Ă©mue. J’ai vu Ă  quel point Son Ɠuvre du jugement dans les derniers jours Ă©tait signifiante, comment Il exprimait des vĂ©ritĂ©s pour juger et exposer l’homme de maniĂšre trĂšs concrĂšte. Il le fait pour nous purifier et nous sauver pleinement. Sans Ă©prouver l’Ɠuvre du jugement de Dieu dans les derniers jours, nous ne purifierons jamais nos tempĂ©raments corrompus et nous ne serons absolument pas dignes d’entrer dans Son royaume. AprĂšs quelques jours d’échanges, j’ai acquis la certitude que Dieu Tout-Puissant Ă©tait le Seigneur JĂ©sus revenu et que Ses paroles Ă©taient ce que le Saint-Esprit disait aux Églises. J’ai acceptĂ© l’Ɠuvre de Dieu Tout-Puissant des derniers jours sans hĂ©siter. Pendant toutes mes annĂ©es de foi, j’ai Ă©tĂ© piĂ©gĂ©e par le pĂ©chĂ©. J’ai enfin trouvĂ© le chemin de la purification et du salut total. Dieu Tout-Puissant soit louĂ© !
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